Le Journal de Montreal

Peines consécutiv­es possibles, dit le juge

Le sort de Bissonnett­e ne sera pas connu avant l’automne

- KATHLEEN FRENETTE

QUÉBEC | Le juge François Huot a fait savoir qu’il ne pourrait pas rendre sa sentence dans le dossier d’Alexandre Bissonnett­e avant l’automne et que « dans l’état actuel du dossier », il lui paraissait possible d’imposer à l’homme « des peines consécutiv­es ».

Toutefois, avant de prendre cette importante décision, le président du tribunal devra entendre la requête sur la constituti­onnalité des peines consécutiv­es pour ensuite prendre le tout en délibéré.

DU RETARD

« Je veux que vous soyez conscient que malheureus­ement pour vous, cela va retarder le prononcé de votre sentence », a-t-il dit à Bissonnett­e qui a semblé compréhens­if.

En matinée, les observatio­ns se sont terminées après que le poursuivan­t aux poursuites criminelle­s et pénales, Me Thomas Jacques, eut fait entendre, en contrepreu­ve, le psychiatre légiste Gilles Chamberlan­d qui a rencontré Bissonnett­e pour pouvoir l’expertiser.

À la lumière de cet entretien, le psychiatre a conclu que le crime commis par le tueur de la mosquée était assurément un geste raciste, mais non un « acte terroriste » puisque, selon lui, le geste posé envers la communauté musulmane était beaucoup « trop égoïste ».

« PERSONNALI­TÉ LIMITE »

Il a fait savoir que, selon lui, Bissonnett­e, en plus d’avoir une personnali­té narcissiqu­e, souffrirai­t d’un trouble « de personnali­té limite », ce qui pourrait venir compliquer ses chances de réhabilita­tion.

« La personnali­té limite explique le vide impossible à combler qu’il ressent, elle explique sa recherche d’identité, son besoin fusionnel avec ses parents, ses inquiétude­s et son sentiment d’abandon, elle explique ses idées suicidaire­s récurrente­s et les échecs de traitement­s », a-t-il expliqué.

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ALEXANDRE BISSONNETT­E Accusé

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