Freeland va rester à Washington pour tenter d’obtenir un accord
OTTAWA | (AFP) La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a annulé un déplacement à l’OTAN à Bruxelles pour tenter d’obtenir à Washington un nouvel accord de libreéchange nord-américain (ALÉNA), a indiqué hier son porte-parole.
L’annonce intervient alors que les États-Unis, le Canada et le Mexique accélèrent leurs négociations sur la modernisation de l’ALÉNA avant l’expiration, le 1er mai, de l’exemption accordée par Washington à ses deux voisins sur les taxes américaines sur l’acier et l’aluminium.
« La ministre va rester à Washington pour toute la journée de jeudi pour poursuivre les négociations de l’ALÉNA », a indiqué à son porte-parole Adam Austen.
Elle devait s’envoler pour Bruxelles ce jeudi et c’est son secrétaire parlementaire Omar Alghabra qui la représentera aujourd’hui à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN.
DIVERGENCES MAJEURES
Des divergences majeures subsistent pour la renégociation de l’accord de libreéchange en vigueur depuis 1994, mais Mme Freeland, arrivée à Washington mardi, a évoqué des progrès importants dans le dossier clé de l’automobile.
En revanche, le Canada a une nouvelle fois rejeté la proposition américaine d’ajouter une clause au traité qui permettrait à une des parties de s’en retirer tous les cinq ans, soulignant l’incertitude qu’une telle disposition représenterait pour les investisseurs.
Les trois pays ont plusieurs fois évoqué ces dernières semaines la possibilité de conclure rapidement un accord de principe sur l’ALÉNA.