Le Journal de Montreal

Cohue au pied de l’Everest

Plus de 300 alpinistes souhaitent atteindre le toit du monde ce printemps

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AGENCE FRANCE-PRESSE | Plus de 300 alpinistes ont reçu des permis d’ascension de l’Everest pour la traditionn­elle saison de printemps, a annoncé hier le Népal, faisant redouter de nouveaux embouteill­ages sur le plus haut sommet de la Terre.

Les autorités népalaises ont octroyé ce printemps 346 permis pour l’Everest, légèrement en dessous du record de 373 autorisati­ons accordées l’année dernière.

La plupart des alpinistes étant accompagné­s d’un guide local, cela signifie que près de 700 personnes tenteront d’atteindre la cime de 8848 mètres par son versant népalais.

« Il y a un nombre optimal de gens qui peuvent escompter effectuer l’ascension du sommet en toute sécurité [...] Je me demande si nous ne l’avons pas dépassé », a déclaré à l’AFP Ben Clark, responsabl­e d’expédition de l’agence Asian Trekking, au camp de base de l’Everest.

Des centaines de sportifs ont déjà planté leur tente dans ce bivouac, situé à 5364 mètres au-dessus du niveau de la mer, pour s’acclimater à la haute altitude.

Une ascension de l’Everest implique de faire des allers-retours sur la montagne pendant plusieurs semaines afin d’adapter l’organisme à la raréfactio­n de l’oxygène, avant de tenter l’assaut final du sommet.

VERS UN RECORD

Sur le versant nord chinois – l’Everest est à cheval sur la frontière Chine-Népal –, ce sont 180 personnes qui vont s’élancer, a indiqué l’associatio­n d’alpinisme Chine Tibet.

Parmi celles-ci figure l’alpiniste népalaise Lhakpa Sherpa, qui va tenter de battre son propre record féminin de huit ascensions réussies de l’Everest.

« Je continue à encourager les autres femmes népalaises à grimper », a déclaré cette quadragéna­ire avant son départ de Katmandou la semaine dernière.

En raison de la proximité géographiq­ue et culturelle, de plus en plus d’Indiens répondent à l’appel du toit du monde. Ils ont représenté en 2017 le deuxième contingent d’alpinistes étrangers, derrière les Américains.

Depuis la première ascension réussie par Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay Sherpa en 1953, l’Everest a donné naissance à une lucrative industrie de grandes expédition­s pour rééditer cet exploit.

Nombre d’opérateurs privés proposant des expédition­s à moindre coût, au détriment de la sécurité selon leurs détracteur­s, ont éclos ces dernières années.

Le printemps est la saison la plus chargée de l’année sur l’Everest, offrant une fenêtre de tir de quelques semaines avec des conditions climatique­s moins extrêmes que le reste du temps.

Mais chaque année, le point culminant de la planète prend son tribut humain. L’année dernière, sept personnes y ont trouvé la mort.

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