Est-ce l’année d’Ovechkin ?
Kevin Shattenkirk a passé quelques mois dans l’environnement des Capitals de Washington. Avant-hier, il discutait avec quelques journalistes sur l’expérience vécue avec cette formation et on l’a invité à répondre à la question : Comment pouvait-il expliquer ces échecs répétés face aux Penguins de Pittsburgh et aussi ces échecs dans les séries éliminatoires.
« Pour vous dire la vérité, je l’ignore, a-t-il confessé. Par contre, il est clair, même si personne dans le vestiaire n’ose en glisser un seul petit mot, que le passé dérange. »
Shattenkirk avoue ne pas avoir eu besoin d’un coéquipier pour lui rappeler le triste passé des Capitals en séries éliminatoires. Il a eu le sentiment, pendant la série contre les Penguins l’an dernier, que le passé venait constamment hanter les joueurs des Capitals.
« C’est difficile à expliquer, mais je voyais bien qu’il y avait des choses qui tracassaient les joueurs. Le passé avait laissé des séquelles. Dans l’adversité, il était difficile de ne pas y penser. »
Les Penguins et les Capitals ont amorcé leur série hier à Washington, et si vous avez consulté les propos tenus par la bande à Ovechkin, on a voulu se convaincre que c’était terminé. Que cette série, on l’attendait et qu’on était prêts à relever le défi.
« Croyez-vous sincèrement qu’on s’est dit : ‘‘Ah non ! Pas encore les Penguins ! ’’ a analysé Ovechkin. Je peux vous assurer que nous sommes plus que jamais prêts à relever le prochain défi. » Convaincant ? Difficile à dire. Pouvait-il en dire autrement ? Par contre, il est permis de se poser une question : se pourrait-il que ce soit finalement l’année d’Ovechkin et des Capitals ?
Ils viennent de combler un déficit de 0-2 — deux défaites à Washington — pour liquider les Blue Jackets de Columbus.
Braden Holtby, après une saison ordinaire, est revenu en force à partir du troisième match. Les attaquants ont produit, les leaders ont été les meilleurs et la brigade défensive a profité des prouesses de Holtby.
Tout baignait dans l’huile.
GARE AUX PENGUINS !
Mais attention, les Penguins sont les champions, ils parviennent toujours à contourner l’adversité. Ils trouvent constamment de nouvelles façons de gagner et ils ont Sidney Crosby.
Par contre, sont-ils supérieurs aux éditions qui ont gagné les deux dernières coupes Stanley ? Hier soir, non. Avec Evgeni Malkin et Carl Hagelin sur la touche, ça modifie la donne.
Également, ont-ils les mêmes ressources que l’an dernier ? Le débat est lancé. À pareille date en 2017, ils jouaient sans leur meilleur défenseur, Kristopher Letang. Par contre, qui était le gardien ? Celui qui a fait de l’équipe de l’expansion, les Golden Knights de Vegas, une équipe redoutable. Marc-André Fleury avait été fumant face à Ovechkin avec les Penguins.
Par contre, on ne peut pas s’empêcher de penser que ça pourrait être l’année d’Ovechkin.
LEÇON
Les joueurs des Bruins de Boston ont ramené les jeunes joueurs des Maple Leafs de Toronto sur Terre. Une période. Bang ! Quatre buts. Pourtant, avec une priorité de 4 à 3 au début de la troisième période, tous les espoirs étaient permis pour les Leafs, d’autant plus que le gardien Tuukka Rask connaissait des problèmes devant le filet des Bruins.
Malheureusement pour Toronto, Frederik Andersen, solide depuis quelques rencontres, a été incapable de gagner son duel contre Rask. Il a été encore plus erratique que son vis-à-vis.
Ce qu’on doit retenir de ce revirement spectaculaire des Bruins, c’est la ténacité des leaders de la formation, mais surtout, la détermination des jeunes joueurs, notamment Jake DeBrusk.
Il a fait la leçon aux jeunes patineurs des Leafs. Il leur a fait un pied de nez avec un but spectaculaire. D’accord, Andersen a mal paru, mais cela ne diminue pas l’effort déployé par DeBrusk.
Il aurait fallu qu’Auston Matthews et Mitch Marner manifestent un esprit de compétition aussi élevé que celui du joueur des Bruins.