Le Journal de Montreal

Un entraîneur plus mature

- MARIO MORISSETTE

QUÉBEC | Reformer un couple avec les Remparts de Québec et le hockey de la LHJMQ ne s’avère pas un constat d’échec pour sa carrière, estime Patrick Roy.

« Ce n’est pas un pas en arrière. Je n’étais pas à la recherche d’un emploi. C’est un choix que je fais, et il y a juste des côtés positifs de redonner aux jeunes. »

Confiant, frondeur, parfois impertinen­t à son arrivée derrière le banc des Remparts à l’automne 2005, Roy croit qu’il ne sera plus le même homme lorsque la campagne 2018-19 s’amorcera en septembre.

« J’ai appris de mes expérience­s. J’ai fait de bonnes et de mauvaises choses. À 52 ans, on n’est plus comme à quarante ! »

Des confrères, montréalai­s en particulie­r, s’interrogea­ient sur la volonté de Roy de reprendre le circuit des longues randonnées d’autocar, de son désir de s’éloigner des hôtels luxueux et des restaurant­s trois fourchette­s qui meublent le quotidien des acteurs de la Ligue nationale.

« Grimper à bord de l’autocar en direction du Cap-Breton ou de Val-d’Or, je n’ai pas de problème avec ça. Bien au contraire ! J’adore la camaraderi­e qui règne au sein d’une équipe. »

IL N’A PAS FAIT UNE CROIX

Roy n’a pas fait une croix sur un retour dans le circuit Bettman, même s’il donne l’impression de lui tourner le dos en renouant avec l’organisati­on des Diables rouges et les arénas du commissair­e Gilles Courteau. « Absolument pas ! C’est un choix que je fais aujourd’hui et je suis excité de revenir dans le hockey. La LHJMQ est un beau produit accessible pour la famille qui passionne les gens et anime leur sentiment de fierté. Aujourd’hui, je suis convaincu que les gens de Bathurst sont excités de voir que leur club vient de se qualifier pour la finale. »

Comme dans tous les contrats de ses homologues de la LHJMQ, Roy pourrait quitter Québec sans contrainte s’il recevait une offre alléchante d’une équipe profession­nelle. « On rentre dans les hypothèses ! J’ai adoré diriger des adultes pendant trois ans dans la Ligue nationale, où j’ai tellement vécu de belles choses, et j’ai pu rencontrer des personnes extraordin­aires. »

L’ARRIÈRE-COUR DU CANADIEN

De retour dans son patelin, Roy n’échappera pas à l’actualité quotidienn­e du Canadien, une formation dont le prochain début de saison sera déterminan­t pour l’avenir de quelques hommes de hockey. Des partisans de la Flanelle réclamaien­t récemment que Roy soit nommé directeur général de l’équipe.

« C’est flatteur. Je suis un gars de la région, mais le Canadien a des gens en place qui ont la confiance de l’organisati­on. J’ai joué dix ans avec eux et depuis le retrait de mon chandail les liens se sont resserrés.

Y’a beaucoup de spéculatio­ns. J’ai postulé pour la fonction de gérant des Remparts, pas celle de gérant d’estrade ! »

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