Le Journal de Montreal

P.K. reste humble

P.K. Subban se retrouve parmi les finalistes pour le trophée Norris une troisième fois

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM

NASHVILLE | P.K. Subban a gravé son nom sur le trophée Norris en 2013. Il a figuré parmi les finalistes pour ce même prestigieu­x honneur en 2015. Les deux fois, il représenta­it le Canadien à la remise des trophées à Las Vegas. Il retournera dans quelques mois dans la capitale du jeu, mais à titre de membre d’une autre équipe.

À sa deuxième saison avec les Predators, Subban a encore une fois trouvé une façon de se hisser parmi les trois candidats à l’obtention du Norris.

À la veille du deuxième match contre les Jets de Winnipeg au deuxième tour des séries, le numéro 76 a utilisé la carte de la modestie en parlant de la symbolique d’être dans la course aux côtés de Victor Hedman (Lightning) et Drew Doughty (Kings).

« Oui, je suis l’un des trois finalistes, mais je considère que c’est surtout un reflet du jeu de notre équipe et de notre groupe de défenseurs, a noté Subban. Quand je regarde mon équipe, je peux dire sans me tromper que trois autres de nos défenseurs pourraient être des finalistes pour le Norris. Les Roman Josi, Mattias Ekholm et Ryan Ellis sont des joueurs exceptionn­els.

« J’en retire une fierté, a-t-il poursuivi. C’est toujours agréable d’être reconnu comme l’un des bons défenseurs de la LNH. »

UN QUATUOR DE RÊVE

Ce n’est pas un secret. À Nashville, les Predators ont construit leur équipe autour d’un formidable groupe de quatre défenseurs. À la publicatio­n des trois finalistes pour le Norris, plusieurs analystes ont reproché une statistiqu­e importante pour Subban : son temps de jeu. Il a joué en moyenne 24 min 7 s. Il n’était pas le défenseur le plus utilisé chez les Preds. Josi l’était à 24 min 28 s.

« Ça donne un aspect encore plus spécial puisque nos entraîneur­s doivent diviser le temps de jeu entre nous, a rappelé Subban. Nous ne jouons pas d’aussi grosses minutes que les autres défenseurs de renom de la LNH. Certains soirs, je joue moins en supériorit­é numérique ou en infériorit­é numérique. Nous avons plusieurs options et des armes différente­s. »

UN MENEUR

Si Shea Weber s’est blessé à un pied dès le premier match de l’année en bloquant un tir de Jack Eichel, des Sabres de Buffalo, et qu’il a été limité à seulement 26 rencontres, Subban n’a jamais visité l’infirmerie à sa deuxième année dans la capitale du country. En 82 matchs, il a amassé 59 points (16 buts, 43 passes) en plus de présenter un différenti­el de +18.

Son voisin de casier dans le vestiaire des Predators, Alexeï Emelin, est bien placé pour décrire l’impact de son coéquipier. Il le connaît depuis longtemps.

« Subban a toujours été bon, ce n’est rien de nouveau, a lancé Emelin avec le sourire. Mais je dirais qu’avec le temps, il est devenu un meneur. Il est plus vieux, plus intelligen­t et il continue d’apprendre. Il jouait très bien à Montréal et il est encore aussi bon à Nashville. C’est la même recette. »

À l’instar d’Emelin, Ekholm et Josi ont aussi envoyé des fleurs à leur flamboyant coéquipier.

« P.K. est un battant, il a du caractère et il n’arrête jamais, a affirmé Ekholm qui a joué la majorité des matchs à ses côtés. À sa deuxième année avec nous, il a eu le temps de mieux assimiler notre système. Il a décollé dès le départ. Il a marqué 16 buts et il a obtenu près de 60 points (59). Il s’agit de chiffres impression­nants pour un défenseur. »

« Ce fut une très belle saison pour Subban, a renchéri Josi. Il représente un immense morceau de notre casse-tête, il est aussi bon défensivem­ent qu’offensivem­ent. »

JOSI, UN OUBLIÉ

Malgré un retard de 1 à 0 dans la série contre les Jets, Subban affichait la même assurance à sa sortie d’un entraîneme­nt au Bridgeston­e Arena. Il répondait aux questions des journalist­es du Tennessee avec la même verve qu’à ses belles années à Montréal. À la fin de sa mêlée de presse, il a donné son choix pour le trophée Norris s’il avait le pouvoir d’y voter.

« Je choisirais Roman Josi, a-t-il répliqué. Et je ne dis pas ça uniquement parce qu’il est mon coéquipier et capitaine. Roman mérite une plus grande reconnaiss­ance pour son jeu. Il n’a pas encore été finaliste pour le Norris. Je n’ai pas de doute, il finira par être un des trois candidats avant la fin de sa carrière. Si un défenseur devait être à ma place cette saison, je voudrais que ce soit lui. »

À moins d’une surprise, Hedman remportera pour une première fois le Norris au mois de juin prochain.

Depuis le début des séries, Subban a récolté trois passes en sept rencontres et il affiche un dossier de +1 avec un temps de jeu moyen de 25 min 14 s

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PHOTO D’ARCHIVES P.K. Subban estime que trois de ses coéquipier­s, Roman Josi, Mattias Ekholm et Ryan Ellis, pourraient être des finalistes au trophée Norris.

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