Le Journal de Montreal

Toujours en français !

- MARTINE DESJARDINS Blogueuse au Journal martine.desjardins@quebecorme­dia.com @m_desjardins

Le sondage du Mouvement national des Québécoise­s et des Québécois et de la Fondation Lionel-Groulx révélé cette semaine n’a pas fait autant de bruit qu’il aurait dû. Pourtant, ce sondage réalisé par la firme Léger apportait un éclairage nouveau sur la vision des citoyens sur le français au Québec. En effet, au-delà des mythes sur l’avenir du français, les Québécois sont inquiets. Dans une proportion de 76 %, les sondés, francophon­es et non-francophon­es inclus, affirment que le français est un enjeu vital pour l’avenir du Québec. Ce n’est pas une affirmatio­n banale. Vital signifie « essentiel à la vie ». L’interpréta­tion est claire, les Québécois croient que le français est un sujet important pour la prochaine élection au Québec.

QUASI-UNANIMITÉ

D’autres éléments de ce sondage sont d’autant plus intéressan­ts qu’au Québec, des énoncés qui recueillen­t plus de 80 % d’appuis sont rares. Alors quand 83 % des francophon­es sondés disent qu’il est du ressort du gouverneme­nt de prendre des mesures nécessaire­s à la francisati­on des nouveaux arrivants, les partis devraient tendre l’oreille. Surtout quand ils ajoutent à 84 % que les cours devraient être obligatoir­es.

Il faut donc que les partis proposent de nouvelles solutions à cette problémati­que. Cela signifie probableme­nt des investisse­ments et des nouvelles voies de passage pour les cours. Il faut arrêter de mettre des conditions pour l’accès aux cours existants et favoriser des horaires plus flexibles. Tous ne peuvent pas avoir accès à des programmes dans la journée, particuliè­rement s’ils ont réussi à trouver un emploi.

LA PART DES ENTREPRISE­S

Ce sondage ne signifie pas que les entreprise­s n’ont pas de rôle à jouer, mais le gouverneme­nt est le premier responsabl­e. La solution proposée par le Parti québécois d’accueillir en priorité les immigrants qui auront démontré une connaissan­ce intermédia­ire ou avancée en français est peut-être la solution la moins coûteuse pour le gouverneme­nt dans les conditions actuelles.

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