Xavier Dolan se confie au New York Times Cinéma
À quelques mois de la sortie de son premier film anglophone, Ma vie avec John F. Donovan, Xavier Dolan a fait l’objet d’un portrait flatteur publié dans le journal New York Times.
Au cours d’un entretien accordé au correspondant montréalais du prestigieux quotidien new-yorkais et qui aurait duré pas moins de huit heures, le cinéaste québécois s’est confié notamment sur « son enfance perdue », sur l’intimidation qu’il a subie à l’époque en tant que jeune garçon homosexuel et sur sa peur de décevoir les gens et d’être critiqué.
REFUGE
Dolan raconte qu’il avait huit ans quand sa mère l’a envoyé dans un pensionnat à la campagne, où il s’est fait intimider et a « trouvé refuge » dans les films hollywoodiens (dont Titanic) et les sitcoms américains.
« Je voulais sortir de l’enfance aussi vite que possible, me sauver de là, et maintenant que je fais des films, j’y reviens constamment, observe Dolan dans l’entrevue. Toutes ces années, j’ai carburé à la nostalgie : celle d’une enfance que je n’aurai jamais eue. »
Plus loin dans l’article, Dolan revient sur un épisode de son enfance où, à huit ans, il a été renversé à vélo dans la cour d’école par un « petit tyran » : « À ce moment, j’ai décidé que mon monde serait dans le film et le spectacle. N’importe où, sauf dans la vraie vie », confie le cinéaste de 29 ans qui révèle aussi dans l’article du New York Times avoir rarement eu des relations à long terme dans sa vie romantique :
« Des histoires d’amour réciproques, je n’en ai vu que dans des films », confie le réalisateur de Mommy et J’ai tué ma mère.