Le Journal de Montreal

Des pourvoirie­s se réjouissen­t

- CHARLES LECAVALIER

QUÉBEC | Quelques pourvoirie­s sortent grandes gagnantes de la fin de la pêche libre au saumon au nord du Québec.

« L’avenir de l’accès au Nord va dépendre de ce qui va arriver avec la fin de la chasse au caribou. C’est sûr qu’au moment où on se parle, les pourvoirie­s n’ont pas d’autre produit pour se relancer que la pêche », indique Marc Plourde, PDG de la Fédération des pourvoirie­s du Québec.

Il affirme que ce changement réglementa­ire n’est pas une compensati­on directe pour la fin de la chasse au caribou, qui force plusieurs pourvoyeur­s à mettre la clé sous la porte. D’ailleurs, très peu de pourvoirie­s qui offrent la pêche au saumon offraient aussi la chasse au caribou.

« Mais ça tombe à un moment opportun dans ce contexte », indique-t-il. Sur ce territoire, le ministère de la Faune indique que sept pourvoirie­s offrent des services de pêche au saumon.

OFFICIELLE­MENT...

Officielle­ment, cette nouvelle règle vise à répondre à une clause de la Convention de la Baie-James où le Québec s’engage « dans la mesure où il existe des pourvoirie­s, à obliger les chasseurs et pécheurs non autochtone­s à les utiliser ».

Les pourvoirie­s reconnaiss­ent toutefois que ce règlement va leur bénéficier. « Le client paye le gros prix, juste en transport ça peut coûter 4500 $. Le client qu’on va recruter, qu’il soit québécois, ontarien ou non résident, pour aller vivre une aventure de pêche en haut, s’il débarque des pêcheurs indépendan­ts, ça perturbe l’expérience », note M. Plourde.

« Si deux guides partent le matin avec quatre clients, et arrivent dans une fosse après deux heures de bateau pour voir deux avions “parkés”, avec des gars qui piquent trois ou quatre saumons, ça ne fait pas chic », ajoute-t-il.

Le ministère indique toutefois qu’il y a peu de particulie­rs qui accèdent à ces territoire­s (voir texte en page 5).

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