Le Journal de Montreal

D’agression sexuelle à voies de fait simple

Un ex-procureur en chef adjoint du DPCP plaide coupable

- KATHLEEN FRENETTE

QUÉBEC | D’abord accusé d’agression sexuelle, un ancien procureur en chef adjoint du Directeur des poursuites criminelle­s et pénales a plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait simple et finalement, il a été absous inconditio­nnellement.

Le 22 mars 2017, Me Maxime Chevalier a été accusé en lien avec un évènement survenu à Québec le 17 juillet 2016.

Ce soir-là à la suite d’une soirée bien arrosée en compagnie d’un couple d’amis, l’ancien procureur aujourd’hui avocat en pratique privée dans un cabinet montréalai­s s’est rendu dans la chambre de ses hôtes où la dame, ne se sentant pas bien, était allée se coucher.

Au beau milieu de la nuit, la plaignante a été réveillée par une personne agenouillé­e à côté de son lit « qui lui fait des caresses sous les couverture­s au bas du ventre, lui caresse les seins, redescend et remonte », a-t-il été possible d’apprendre dans le résumé conjoint des faits déposé par les parties.

Croyant que la personne agenouillé­e était son conjoint, la dame a alors tendu la main pour s’apercevoir rapidement qu’il ne s’agissait pas de lui puisque la tête qu’elle touchait « avait des cheveux » alors que son conjoint n’en a pas.

Devant ce constat, la victime s’est immédiatem­ent levée et Me Chevalier a été sommé de quitter la résidence.

« BLACK-OUT ALCOOLIQUE »

Selon la preuve présentée en défense par Me Pierre Poupart et Me Charles Levasseur, M. Chevalier aurait connu ce soir-là un épisode de « black-out alcoolique » en raison d’une consommati­on excessive d’alcool.

Dans un rapport psychiatri­que déposé à la cour, on y apprend que cet état peut être favorisé entre autres par « une période de stress, une fatigue physique et cognitive, un estomac vide et une ingestion rapide de l’alcool », tous des facteurs qui collaient alors au récit fait au psychiatre Louis Morissette par Me Chevalier.

La poursuivan­te, Me Karen Lee a également fait savoir qu’elle avait accepté de réduire l’accusation à voies de fait simples « parce que la plaignante ne voulait pas témoigner » et que si elle l’avait fait, « cela aurait été plus traumatisa­nt pour elle que l’évènement en soi ».

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MAXIMEdCHE­VALIER Coupable

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