Marcher dans les pas d’Alexandre le Grand
Ça prend des épaules larges pour incarner Alexandre le Grand, l’une des figures clés de l’Antiquité et l’un des plus grands conquérants que notre planète ait connue. Le comédien Emmanuel Schwartz sait le porter à merveille, avec toute sa puissance et sa fragilité dans la pièce Le tigre bleu
de l’Euphrate au Théâtre de Quat’Sous. Les mordus d’histoire et de performances d’acteurs apprécieront particulièrement cette production mise en scène avec doigté par Denis Marleau.
Seul sur les planches, le roi de Macédoine relate ainsi ses principaux faits d’armes qui l’ont amené à soumettre les Grecs à son autorité, avant de quitter l’Europe qu’il ne reverra jamais plus pour écraser tour à tour les Phéniciens, les Égyptiens et le puissant monarque des Perses Darius III, basé à Babylone. Moins de 10 ans plus tard, Alexandre le Grand et son armée avaient soumis les peuples du Proche-Orient, des rives de la Méditerranée jusqu’à l’Inde.
DERNIER COMBAT
Cette épopée est racontée avec virtuosité par Emmanuel Schwartz jouant un roi qui s’adresse au dieu de la mort quelques heures avant de rendre son dernier souffle. Affaibli par la maladie, le souverain fait une entrée en la matière lente autant par ses gestes que par le débit de sa voix. Le ton s’affermit au fil de ses conquêtes, un crescendo bien pensé qui aboutit à une finale forte.
Le jeu extrêmement bien maîtrisé de l’unique comédien sur scène est appuyé par des projections vidéo qui font voyager le spectateur en suivant le récit.