Le Journal de Montreal

Blessée par ma belle-fille

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Au décès de mon mari en 1997, ma belle-fille (Isa) a beaucoup insisté pour m’aider à gérer mes finances. Comme j’ai quatre enfants prêts à m’épauler, que je suis autonome et en bonne santé, j’ai refusé son offre et ça l’a blessée.

En 2008, pendant les vacances de mon fils Denis, son mari, alors qu’ils étaient à mon chalet, je lui ai demandé d’aller promener son chien, qui aboyait tellement que ça devenait intolérabl­e pour tout le monde. La crise qu’elle m’a faite a eu l’air de figer tout le monde présent. Le poing en l’air, à deux pouces de ma figure, elle hurlait que son chien avait le droit de vivre !

Durant ces mêmes vacances, Denis m’avait proposé d’occuper le chalet pour l’hiver avec une option d’achat si jamais je souhaitais vendre. Je souligne qu’il n’était pas présent lors de l’incident du chien, et qu’en plus il était souvent mal à l’aise face aux critiques raides et non voilées de sa conjointe à mon endroit. D’ailleurs durant la fin desdites vacances, elle a boudé tout le temps.

Opérée ensuite successive­ment aux deux genoux, j’ai laissé le chalet disponible aux enfants puisque je n’y allais pas, en les priant de se consulter pour réserver leurs dates. À l’été 2009, je n’y suis pas allée non plus. Tous y ont passé leurs vacances et ma belle-fille y a même reçu ses amis et sa famille. Début août 2009, Denis vient me rencontrer pour discuter de location du chalet à long terme. J’accepte en lui demandant la modique somme de 200$ par mois pour couvrir un peu les dépenses, spécifiant que ça ne devait pas priver mes autres enfants d’y aller quand lui et sa famille n’y seraient pas.

Sa réponse : « Isa n’acceptera jamais. » Puis, aucune nouvelle de lui. Fin août, il revient seul me demander l’exclusivit­é des lieux, en plus d’une liste de choses à modifier dans le chalet. Je refuse. Et c’est lors de ma venue au chalet, en septembre, que le choc m’attendait : mon chalet avait été vidé de mes souvenirs et tout avait été chamboulé dans la place.

Avec pour seule explicatio­n : « Elle a peut-être été un peu trop vite. » Et à ma question « Où sont mes affaires ? », après un long silence, il a dit « Aux vidanges ! » J’inclus dans cet envoi la longue lettre que je lui ai envoyée ensuite et qui est restée sans réponse. Je ne les ai jamais revus, car ils ne se sont plus jamais présentés aux réunions de famille.

Rendue à 80 ans, autonome, en santé, vivant dans une belle résidence entourée de mes autres enfants et petits-enfants, même si je suis de nature positive, ma peine ne s’est jamais effacée. Que pensez-vous de ce coup au coeur que mon fils m’a asséné pour supporter sa femme ? Coeur blessé

À la suite de votre texte et à la lecture de la fameuse lettre sans réponse, j’ai l’impression que votre fils est sous emprise. Qu’il accepte de soutenir une femme qui agit comme elle l’a fait avec vous, dont il avoue lui-même qu’elle vous hait, et qui, selon ce que vous décrivez comme de curieuses méthodes pédagogiqu­es, est capable de dire à son propre fils « Je t’arrache la tête si tu ne fais pas ce que je te dis ! », ne donne pas une très belle image de lui. Votre fils me semble avoir perdu tout sens logique.

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