Petite révolution au Marathon de Montréal
Le Marathon de Montréal veut changer de peau pour devenir un « festival d’automne » basé au Quartier des spectacles, ont annoncé ses organisateurs hier.
En plus de modifier les tracés des courses de 5 et 10 km ainsi que du marathon et du demi-marathon, l’équipe qui dirige aussi l’Ironman de Mont-Tremblant veut ajouter un volet culturel à l’événement qui se déroulera dorénavant sur trois jours, du 21 au 23 septembre.
Le marathon abandonne le pont Jacques-Cartier aux profits du Stade olympique, du Vieux-Montréal, de Griffintown et de Ville-Émard, notamment. Les coureurs auront donc la chance de passer par le Jardin botanique et le canal de Lachine.
Autre nouveauté, une activité de marche pour tous de 3 km est au menu le vendredi 21 septembre à l’heure du midi au centre-ville.
« Cela va dire à nos enfants et aux gens que même quand on travaille, il faut bouger », a mentionné le directeur de l’événement, Patrick Piché, qui voudrait que l’initiative soit reprise par d’autres arrondissements en 2019.
De la musique, une exposition photo et de l’animation de rue seront également de la partie pour égayer la population. Cette approche a réjoui la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Il va y avoir une panoplie d’activités. Tous les Montréalais, sportifs ou non, vont pouvoir s’y greffer, donc c’est une excellente nouvelle, c’est une bonne formule », a-t-elle dit lors du point de presse.
ATTIRER UNE PARTIE DE L’ÉLITE
Les organisateurs désirent aussi faire revenir l’élite de la course à pied à Montréal. Par conséquent, les bourses totales ont été augmentées pour passer à 50 000 $.
Les gagnants masculin et féminin du marathon remporteront 10 000 $. Ces sommes demeurent modestes comparativement à ce qui est versé aux marathons d’Ottawa et de Toronto, mais le directeur général de la Fédération québécoise d’athlétisme, Marc Desjardins, estime que c’est suffisant pour le moment.
« C’est un très bon départ pour attirer l’élite. Chez les hommes, il y a environ 500 coureurs dans le monde qui font en bas de 2 h 15. Il y en a sûrement quelques-uns de ces coureurs-là qui seraient intéressés à courir à Montréal », a mentionné Desjardins.
« Il faut refaire sa place au sein de l’échiquier mondial. Montréal est une ville olympique qui va attirer des coureurs », a-t-il ajouté.
Il a précisé que des démarches seront faites directement auprès des athlètes de haut niveau pour les convaincre de tester leurs poumons dans la métropole.