Le Journal de Montreal

LE BONHEUR SE TROUVE AUSSI À WINNIPEG

Ancien patron de Dominique Ducharme et de Joël Bouchard, Pascal Vincent attend patiemment son tour

- MARC DE FOY marc.defoy@ quebecorme­dia.com

WINNIPEG | Dominique Ducharme et Joël Bouchard ont travaillé sous la direction de Pascal Vincent durant trois ans avec le Junior de Montréal. Ducharme vient de se joindre à l’organisati­on du Canadien. Il y a de bonnes chances que Bouchard fasse de même au cours des prochaines semaines. Quant à Vincent, il poursuit son bonhomme de chemin dans son rôle d’entraîneur en chef du Moose du Manitoba, équipe-école des Jets de Winnipeg dans la Ligue américaine.

Winterpeg, comme on dit au Canada anglais, est devenu son chezlui. Son épouse dirige un personnel d’une centaine d’infirmière­s dans un centre hospitalie­r. Mardi, leur fille de sept ans s’est habillée tout de blanc comme tous les élèves de l’école qu’elle fréquente dans un mouvement de solidarité aux Jets.

À l’instar de l’équipe mère, le Moose connaît une excellente saison. L’équipe a occupé longtemps le sommet de la division Centrale en saison régulière.

Des blessures chez les Jets et au sein de ses troupes l’ont fait reculer un peu, mais elle n’a terminé qu’à trois points du premier rang de sa division avec 92 points.

HONNEUR COLLECTIF

Les mérites de Vincent ont été reconnus par ses collègues de la Ligue américaine et des journalist­es suivant les activités du circuit, qui l’ont élu entraîneur de l’année.

« C’est valorisant quand ça vient des autres coachs », dit l’homme de 46 ans.

« Mais s’il y a un honneur qui représente bien le travail accompli par une équipe, c’est celui d’entraîneur de l’année, ajoute-t-il humblement. Parce qu’on n’est rien sans ses adjoints, ses joueurs et la confiance des dirigeants.

« Tout le monde a fait sa part dans ça. C’est mon nom qui apparaît sur le trophée, mais le mérite revient vraiment à toute l’organisati­on. »

COMME À LA MAISON

N’empêche que ça cadre bien dans un résumé de carrière. La réputation de Vincent grandit. Il devrait se retrouver derrière le banc d’une formation de la Ligue nationale un jour.

« Je suis conscient que le téléphone va sonner à un moment donné », dit-il.

« Est-ce que j’y pense ? Pas vraiment. Je vais écouter si quelqu’un appelle, sinon je ne serai pas moins heureux. Je suis très sincère en disant ça. Quand je me présente à notre centre d’entraîneme­nt et à notre amphithéât­re au centre-ville, je me sens à la maison.

« Je suis ici depuis sept ans. Je connais les gens et les gens me connaissen­t. Il fait froid l’hiver, laisset-il tomber avec un sourire, mais une fois que tu l’as compris, ça va. L’organisati­on nous traite comme une équipe de la Ligue nationale. Nos déplacemen­ts se font pratiqueme­nt tous par vols nolisés. »

PROPRIÉTAI­RE PRÉSENT

L’organisati­on des Jets est tissée serré. On y retrouve cette ambiance conviviale que l’on sentait chez le Canadien et les autres équipes avant que la LNH ne devienne une énorme entreprise.

« Notre propriétai­re Mark Chipman a passé 20 minutes dans mon bureau ce matin [hier] pour me parler du match de la veille contre les Predators », raconte Vincent.

« Il me texte après chacun de nos matchs. Il nous félicite quand on gagne et quand ce n’est pas le cas, il nous souhaite bonne chance pour le prochain match. Il a toujours une approche positive. »

Lundi, le Moose a éliminé les Griffins de Grand Rapids, équipe-école des Red Wings de Detroit, qui l’avait devancé par un point au classement. À partir de samedi, le Moose affrontera les IceHogs de Rockford, filiale des Blackhawks de Chicago, qui a surpris les Wolves de Chicago en première ronde des séries. Premiers dans la division Centrale en saison régulière, les Wolves sont affiliés aux Golden Knights de Vegas.

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