Le Journal de Montreal

Stamkos tenu en échec

Le trio du capitaine du Lightning incapable de percer le mystère des Bruins

- JONATHAN BERNIER

BOSTON | On fait grand état du succès du trio de Patrice Bergeron. Sans aucun doute, David Pastrnak, Brad Marchand et lui forment assurément l’unité la plus redoutable depuis le début des séries éliminatoi­res. Cependant, ce succès fait oublier à quel point la troupe de Bruce Cassidy est efficace défensivem­ent.

Ce n’est pas un hasard si Steven Stamkos, Nikita Kucherov et J.T. Miller n’ont pas récolté un seul point lors des deux premières rencontres de cette série entre le Lightning et les Bruins.

« Il n’y a pas de place sur la glace. Les joueurs des Bruins s’engagent à exceller dans leur propre territoire avant de penser à se porter en attaque », a observé Brayden Point, dont le mandat est d’être l’ombre de Bergeron.

Le premier trio du Lightning n’est pas le premier à être empêtré dans les griffes des Bruins. Au premier tour, Auston Matthews, Zach Hyman et Connor Brown ont été limités à un filet chacun en sept rencontres.

« Ils ne laissent pas de temps de réaction. Ils sont toujours un ou deux sur eux (Stamkos, Kucherov et Miller). Ils appliquent de la pression en repli. C’est difficile pour nos gars de prendre de la rapidité en zone neutre et d’entrer en pleine vitesse avec la rondelle », a indiqué Cédric Paquette, qui en connaît un bail sur les missions défensives.

UNE QUESTION DE TEMPS

Bien que les trois membres de son premier trio n’avaient dirigé que 12 tirs sur Tuukka Rask avant le match d’hier, Jon Cooper ne s’inquiète pas trop.

« Ce trio n’est habituelle­ment pas muselé bien longtemps. À un moment donné, il finit toujours par refaire surface », a-t-il déclaré.

Pour appuyer ses dires, l’entraîneur du Lightning est revenu sur la série précédente, celle contre les Devils du New Jersey.

« Ils ont récolté des points tôt dans cette série, mais c’était surtout des points en supériorit­é numérique. Plus la série a avancé, plus Kucherov s’est démarqué. Ce fut spécialeme­nt le cas lors des matchs 4 et 5, a-t-il raconté. Voilà pourquoi ils sont des joueurs d’élite. Ils ne sont jamais réduits au silence longtemps. »

Cooper convient toutefois qu’il s’agit probableme­nt d’un moment difficile à passer pour ces trois joueurs habitués à noircir la feuille de pointage quotidienn­ement.

« Depuis le début de la série, tant Kucherov que Stamkos et Miller ont eu des chances incroyable­s de marquer. Ils ont été incapables d’en profiter, a-t-il soutenu. C’est difficile pour des gars comme eux d’être tenus loin de la feuille de pointage, car ce sont des gars fiers. »

LA CONTRIBUTI­ON DE TOUS

Si Cooper n’est pas encore pris de panique, c’est qu’il sait très bien que d’autres attaquants peuvent prendre la relève. Au cours de la saison régulière, le Lightning a été l’une des équipes qui ont le plus misé sur la contributi­on de l’ensemble de leurs trios.

Point, Yanni Gourde, Tyler Johnson, Alex Killorn et Ondrej Palat sont tous des attaquants qui se sont inscrits au pointage régulièrem­ent. Si on ajoute ces cinq noms aux trois noms du premier trio, ce sont donc huit attaquants qui sont en mesure de mettre la main à la pâte.

« Beaucoup d’équipes possèdent deux lignes qui peuvent marquer. Nous, on en a trois ou quatre, a convenu Killorn. À ce moment, ça devient difficile pour une autre équipe de surveiller seulement un trio. Dans les séries, c’est un avantage énorme. »

Soit, mais si le premier trio ne fonctionne pas, les flammèches deviennent moins intenses.

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PHOTO AFP Le trio du capitaine Steven Stamkos ne produit pas comme il le devrait présenteme­nt, mais le Lightning a tout de même une avance de 2-1 dans cette série face aux Bruins.

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