Un bébé pressé de venir au monde
Une mère de Lanaudière a donné naissance à son enfant dans une ambulance en route vers l’hôpital
Une petite famille de Lanaudière a vécu un accouchement peu banal la nuit dernière alors que leur dernier-né était tellement pressé qu’il n’a pas attendu d’arriver à l’hôpital pour se pointer le bout du nez.
« J’ai vraiment été chanceuse qu’il n’y ait pas eu de complications! » s’exclame MarieÈve Beauséjour, la mère du petit Paolo, né la nuit dernière en bordure de route.
Avec son conjoint Éric Dinardo, ils partaient de Chertsey pour se rendre à l’Hôpital général juif, dans le quartier Côtedes-Neiges à Montréal, où elle était suivie.
« Les contractions m’ont réveillée à 23 h 30. Une heure plus tard, je perdais mes eaux », se remémore-t-elle.
« On a laissé la plus vieille chez la voisine et on est partis vers l’hôpital », raconte l’heureux papa âgé de 34 ans.
RAPIDE
Toutefois, avec l’épais brouillard qui sévissait dans Lanaudière, leur périple s’est arrêté près de la route 125, à Saint-Esprit, à une trentaine de kilomètres de leur point de départ.
« Les contractions arrivaient aux cinq minutes, se rappelle la mère de 33 ans. C’était de plus en plus intense. »
Sur les conseils de la répartitrice du 911, ils ont attendu les policiers et les paramédics près de la route 125.
« Ils ont embarqué ma copine dans l’ambulance et c’est là que ça s’est fait. Je me sentais impuissant à attendre », poursuit le père.
PREMIÈRE FOIS
Pour l’ambulancier qui a réalisé l’accouchement, Mario Menale, il s’agissait de sa première expérience du genre.
Avec son collègue Jean-François Caron d’Ambulance Rawdon, ils sont parvenus à maîtriser la situation et à accompagner la maman.
« Il voyait la tête du bébé. Il m’a dit de pousser et il est sorti! », s’exclame Mme Beauséjour, déjà mère d’une fille de neuf ans issue d’une autre union.
« Ça leur a fait toute une expérience! » poursuit-elle.
Le petit garçon est finalement né un peu avant 2 h du matin dans le véhicule d’urgence avant d’être amené à l’hôpital de Joliette.
« Le plus beau moment, c’est quand le petit s’est mis à pleurer. Il était en forme et respirait », explique M. Dinardo.
« Il a super bien fait cela », ajoute Mme Beauséjour à propos de Paolo.
D’un calme olympien lors du passage du Journal, le poupon, qui pèse un peu plus de 3 kg (6,64 livres) et mesure 51 centimètres (20 pouces), se porte à merveille.