Le Journal de Montreal

Appel pour diminuer les emballages à l’épicerie

C’est possible d’être écolo tout en économisan­t

- MARIE-ÈVE DUMONT D’autres « Plastic Attack » ont déjà eu lieu dans 17 pays dans le monde.

Il est possible d’être écolo tout en économisan­t, disent des Montréalai­ses qui invitent les consommate­urs à réduire la quantité d’emballages qu’ils achètent.

« Il y a trop d’emballages, on n’a pas besoin de tout ça, il faut montrer aux épiceries qu’on n’en veut plus », lance Eva Franc, une citoyenne qui souhaite conscienti­ser les consommate­urs aux effets du suremballa­ge.

Mme Franc pense notamment aux portions individuel­les bien appréciées pour leur aspect pratique, mais qui produisent beaucoup de déchets.

« Ces portions individuel­les sont un gain de temps pour les familles. On vit dans une société où tout va très vite, mais on pourrait prendre un peu plus de temps pour répartir la compote de pommes dans des contenants réutilisab­les, par exemple. On aurait un gain d’argent en plus de diminuer l’impact environnem­ental », soutient-elle.

Elle cite en exemple un pot de beurre d’arachide qui est près de deux fois moins cher (et plus écologique) en format familial qu’en paquet de contenants individuel­s, ou encore les briques de fromage plutôt que les petits sachets individuel­s.

Il en va de même pour le jus de légumes. Un grand format de 950 ml peut revenir à 2,29 $, tandis qu’il en coûterait 3,04 $ pour avoir la même quantité avec les petites canettes.

ABERRANT

Mme Franc s’inquiète de ces tonnes de plastique qui s’accumulent présenteme­nt dans les océans. Ces déchets nuisent aux écosystème­s et sont souvent ensuite avalés par les poissons, puis possibleme­nt consommés par l’humain.

Plus de 8,8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les mers chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

D’après l’Organisati­on des Nations unies, à ce rythme, il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons d’ici 2050.

« On veut faire prendre conscience aux gens que finalement, on n’en a pas besoin de tous ces emballages. S’ils enlèvent eux-mêmes tous les emballages, ils pourront voir que ça devient un peu aberrant », insiste Mme Franc.

Mme Franc et deux autres citoyennes, Marie-Eve Bolduc Lemoyne et Caroline Thibault, organisent l’action « Plastic Attack » aujourd’hui, alors qu’elles invitent les consommate­urs à venir faire leur épicerie au Provigo Angus à Montréal en y laissant tous leurs emballages dans un panier à l’extérieur du magasin.

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EVA FRANC

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