Rituels de bien-être au naturel
Après avoir travaillé comme infirmière pendant 20 ans, Krystine St-Laurent s’est intéressée aux approches naturelles pour soigner, apaiser, nourrir et régénérer le corps et l’esprit. Elle fait découvrir les secrets de l’ayurveda, la médecine de l’Inde ancienne, dans son livre Nature & Ayurveda, qui paraîtra le 18 avril.
L’auteure, passionnée par l’aromathérapie et par l’herboristerie, fait voyager les principes de la médecine ayurvédique des confins de l’Inde ancienne jusque dans les jardins et les potagers du Québec. Elle explique comment cette sagesse millénaire permet de puiser le meilleur de la nature pour améliorer le bienêtre de tout un chacun au quotidien.
Krystine St-Laurent guide ses lecteurs dans la découverte d’un art de vivre qui remet à l’honneur des plantes et des épices aux bienfaits étonnants.
« L’ayurveda n’est pas connu et pourtant mérite d’être connu. C’est une médecine qui a beaucoup de sens. C’est pas compliqué, commente-t-elle en entrevue. En le lisant, on apprend l’ayurveda, mais on a le goût de se rappeler que la nature est là, de regarder des plantes. Il y a un peu de théorie, mais c’est surtout le côté nature qui ressort.
L’ayurveda se résume en une phrase : c’est la branche médicale du yoga. On ne peut pas les séparer, et le yoga et l’ayurveda se rejoignent : la respiration, la méditation, les plantes médicinales, la nourriture vivante, l’apaisement de l’esprit. Mais c’est pas connu ici. »
CHANGER DE VIE
Comme infirmière, Krystine StLaurent a fait le tour des départements, a travaillé dans l’industrie pharmaceutique pendant plusieurs années, puis est retournée dans le milieu médical comme infirmière de recherche. « Après, j’ai fait le saut pour revenir dans un monde plus naturel. J’ai réalisé que la majorité des médicaments étaient faits à partir des molécules de plantes. J’ai commencé à gratter... et un monde extraordinaire s’est ouvert. »
Elle a réalisé à quel point la nature, les plantes étaient importantes dans notre quotidien et à quel point il était capital de réduire la transformation des aliments. « J’ai changé de vie. Je suis partie de Longueuil et je me suis acheté une terre dans la région de Bellechasse. Je voulais vivre à la campagne. »
Elle avait envie de remettre les plantes au goût du jour – et pas nécessairement des plantes « exotiques ». « Je parle de plantes du jardin, du basilic qui apaise le système nerveux, du gingembre qui stimule la digestion, du céleri qui a un effet diurétique et reminéralisant. »
CINQ ÉLÉMENTS
L’ayurveda correspondait parfaitement à ce qu’elle cherchait. Dans la médecine indienne ancienne, chaque personne est caractérisée par un dosha, une signature ayurvédique : vita, pitta et kapha. Ces doshas sont basés sur cinq éléments : l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre. À chaque dosha correspond un état particulier pour le corps et l’esprit. L’équilibre des doshas correspond à la bonne santé et un déséquilibre amène des difficultés. « Je parle beaucoup de prévention : on peut agir en amont avant que la maladie se développe. C’est d’une simplicité désarmante : ça passe par la respiration, par le mouvement, par l’utilisation des plantes dans notre quotidien, dans les smoothies, dans la bouffe, et le plus pur et le plus simple possible. C’est une philosophie et je l’ai adaptée aux plantes du Québec. »