L’ex-maire émotif en parlant de son fils
« J’ai toujours pensé que j’ai été un mauvais père »
AGENCE QMI | Denis Coderre a laissé parler ses émotions quand il s’est confié dans une entrevue exclusive avec Paul Arcand à l’émission Conversation secrète, à l’antenne de TVA, hier soir.
Celui qui a laissé son siège de premier citoyen à Valérie Plante l’automne dernier a eu de la difficulté à retenir ses larmes quand il a parlé de son fils qui a plaidé coupable en septembre dernier d’une fraude de plus de 16 000 $ liée à une problématique de cyberdépendance. Cet « épisode extrêmement difficile » a contribué à miner l’exmaire de Montréal, qui soutient que cette affaire l’a « complètement jeté à terre ».
Il a regretté d’avoir révélé à la police être victime de vol d’identité quand, en fait, c’était son fils qui s’était servi de sa carte de crédit à son insu. « Je m’en suis voulu, c’est sûr. C’est sûr qu’il y a quelque chose qui a brisé en moi pendant ce temps-là. »
« C’est sûr que j’ai peut-être été un bon maire, mais j’ai toujours pensé que j’ai été un mauvais père. Mais je pense que ces événements-là nous rapprochent », a-t-il ajouté en mentionnant que son fils « s’est pris en main ».
En début d’entrevue, M. Coderre affirme n’avoir jamais vu venir sa défaite aux mains de Valérie Plante de Projet Montréal même s’il soutient qu’il a « frappé un mur » avant l’élection de l’automne dernier. Il admet même avoir « manqué de gaz » à la fin de son mandat.
« On avait tellement réglé de crises, il y avait tellement une atmosphère assez difficile qu’à un moment donné ça finit par te rentrer dans le corps, et puis... J’avais vraiment l’impression que j’avais frappé un mur, malheureusement. »
FORMULE E
Coderre a défendu la venue de la Formule E, un événement critiqué par la population des quartiers touchés, mais aussi remis en question en raison d’un manque de transparence, puisqu’il avait refusé jusqu’à la toute fin de la campagne de dévoiler le faible nombre de billets vendus pour cette course.
Il a d’ailleurs reconnu avoir « boqué » sur la question des billets.
« On a fait des erreurs de communication, on a fait des erreurs au niveau des billets, ça, ça a été le chant du cygne. Ça, il aurait fallu le faire autrement, mais l’événement en soi est un événement exceptionnel », a-t-il confié.