Le Journal de Montreal

Une erreur historique, selon l’ancien ministre Daniel Breton

- PIERRE COUTURE

Le choix d’écarter des fournisseu­rs québécois, comme TM4, de la part de la Société de transport de Montréal (STM), pour l’acquisitio­n de 300 autobus hybrides, est une « erreur historique », selon l’ex-ministre péquiste de l’Environnem­ent Daniel Breton.

« On ne sent pas une volonté réelle de faire un virage à l’électrique. Il y a actuelleme­nt 16 000 autobus électrique­s en Chine et seulement trois sur l’île de Montréal. C’est une vraie farce », déplore l’ancien politicien et maintenant chroniqueu­r automobile spécialisé dans les véhicules verts.

Selon ce dernier, le gouverneme­nt du Québec n’a pas eu le courage d’imposer un virage électrique à la STM parce que le désir politique n’y est tout simplement pas.

« Les babines ne suivent tout simplement pas les bottines. Les arguments qu’on nous donne n’ont ni queue ni tête. On va mettre 1,3 G$ dans ces autobus hybrides et on va être pris avec des vieux systèmes jusqu’en 2040 », a-t-il indiqué.

LE MESSAGE DOIT PASSER

Chez Autobus Lion, qui fabrique des autobus électrique­s pour le transport scolaire, on est d’avis que le message doit mieux passer auprès des gestionnai­res de sociétés de transport et de commission­s scolaires.

« Ça prend des directives plus claires. L’autonomie des véhicules électrique­s est là. Je ne comprends pas pourquoi on continue d’acheter des systèmes hybrides qui coûtent très cher à entretenir », soutient le président d’Autobus Lion, Marc Bédard.

Ce dernier rappelle que l’autonomie de ses modèles électrique­s d’autobus jaunes atteint maintenant les 250 kilomètres.

Or, seulement 80 autobus tout électrique­s circulent actuelleme­nt sur les routes du Québec, alors que le parc québécois compte plus de 8000 autobus.

Depuis trois ans, le gouverneme­nt du Québec offre pourtant une subvention de 125 000 $ pour l’achat d’autobus scolaires électrique­s.

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