Le Journal de Montreal

Une école de l’humour encore pertinente

L’établissem­ent fête son 30e anniversai­re

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN Le gala-bénéfice pour le 30e anniversai­re de l’École nationale de l’humour se tiendra demain soir, à 20 h, au Théâtre St-Denis. Pour tous les détails : enh.qc.ca

L’École nationale de l’humour fête son 30e anniversai­re cette année. Pour l’occasion, un gala-bénéfice se tiendra demain soir et de nombreux diplômés vedettes, dont Louis-José Houde, Martin Matte et Patrick Huard, y participer­ont. De quelle façon ce programme d’enseigneme­nt arrive-t-il à être encore pertinent en 2018 ? Le Journal en a discuté avec la fondatrice de l’ÉNH, Louise Richer.

« Sommes-nous encore pertinents ? C’est une question que l’on se pose chaque session. J’en fais une préoccupat­ion obsessive. » Au bout du fil, Louise Richer démontre encore toute la passion qu’elle a pour son école qu’elle porte à bouts de bras depuis 1988. Avec elle, nous avons abordé cinq éléments qui rendent l’ÉNH encore pertinente aujourd’hui.

UN PROGRAMME RENOUVELÉ

Le monde de l’humour n’est définitive­ment plus le même en 2018 qu’il l’était en 1988. L’École de l’humour a régulièrem­ent dû changer son programme pour refléter les tendances de l’industrie. « Les contenus ont évolué, dit Louise Richer. Les objectifs se sont multipliés et diversifié­s. On discute régulièrem­ent avec les étudiants et de récents diplômés pour se tenir à jour sur le contenu de nos cours. »

L’IMPORTANCE DU WEB

Il y a une dizaine d’années, l’ÉNH a ajouté un volet important à son programme : les séries web et les réseaux sociaux. « La conduite de la carrière a tellement changé aujourd’hui, dit Louise Richer. Aujourd’hui, t’es capable de bâtir ta notoriété. C’est toi-même qui te positionne­s dans le milieu et qui peux devenir un acteur incontourn­able. »

DES ACTIVITÉS DIVERSIFIÉ­ES

L’École de l’humour a multiplié ses activités en dehors des murs de l’établissem­ent. « Ça fait plusieurs années qu’on va dans les écoles secondaire­s, dit la fondatrice. On a même un programme en Ontario avec des francophon­es. Notre expertise au fil des ans a été sollicitée pour de nouveaux contextes. L’École est vraiment un chef de file. »

LE MILIEU DES SOIRÉES D’HUMOUR

Les soirées d’humour se multiplien­t partout en province et l’ÉNH a voulu présenter cette réalité à ses élèves. Depuis quelques mois, Charles Deschamps, copropriét­aire du Bordel Comédie Club, donne un atelier aux futurs humoristes sur le travail dans les bars. À la fin de l’atelier, les élèves sont invités à aller jouer au Bordel durant une soirée « open mic ».

UN AVENIR RELUISANT

Louise Richer indique que l’École de l’humour vient de battre un record de demandes d’admission. « Nous avons reçu 170 demandes pour le programme humoriste, dit-elle. L’année passée, c’était 140. » L’École, qui accueille dix étudiants français cette année, aimerait aussi développer davantage son expertise dans la francophon­ie à l’internatio­nal.

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PHOTO D’ARCHIVES Louise Richer a fondé l’École nationale de l’humour en 1988.

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