Les Québécois ont la cote
Plusieurs gardiens de la province sont classés dans le haut de la liste de la Centrale de recrutement de la LNH
Pour la première fois depuis 2013, année où Zachary Fucale avait été le premier gardien sélectionné au repêchage de la LNH, les chances sont bonnes pour qu’un homme masqué québécois soit le tout premier de sa position à entendre son nom, à Dallas, à la fin du mois de juin.
La liste finale de la Centrale de recrutement de la LNH a donné un bon aperçu de ce qui pourrait être une année fort productive pour les gardiens de but du Québec admissibles au repêchage de 2018.
Chez les gardiens nord-américains, la Centrale classe Olivier Rodrigue, des Voltigeurs de Drummondville, au premier rang. Il est suivi de Kevin Mandolese, des Screaming Eagles du Cap-Breton, et d’Alexis Gravel, des Mooseheads d’Halifax. Puis, au sixième rang vient le cerbère des Saguenéens de Chicoutimi Zachary Bouthillier.
RODRIGUE EN PREMIER ?
Contrairement à l’an dernier avec Jake Oettinger, il serait surprenant qu’un gardien soit sélectionné en première ronde le 22 juin à Dallas. Les meilleurs gardiens devraient plutôt entendre leur nom à partir du deuxième tour.
Pour le moment, il semble que Rodrigue ait une longueur d’avance pour être le premier hockeyeur à grosses jambières à être choisi. Le Saguenéen d’origine a été excellent avec l’équipe canadienne lors du dernier Championnat mondial des moins de 18 ans, étant nommé parmi les trois meilleurs joueurs de la formation nationale.
« Il est talentueux, allumé et travaillant. Tu n’as pas besoin de lui pousser dans le derrière. Il y a des choses sur lesquelles on travaille qui, normalement, seraient vues plus tard dans leur carrière junior », mentionnait au Journal l’entraîneur des gardiens des Voltigeurs, Olivier Michaud, à propos de Rodrigue.
LA CONSTANCE DE MANDOLESE
Quant à Mandolese, il a connu une saison en dents de scie. Son entraîneur avec les Screaming Eagles du Cap-Breton, Marc-André Dumont, et lui en sont d’ailleurs venus à la même conclusion lors de leur rencontre de fin de saison : Mandolese devra travailler sur sa constance.
« Ce n’est rien de nouveau pour un jeune de 17 ans de manquer de constance, c’est normal, ajoute toutefois Dumont.
« À 15 ans, dans le midget AAA, souvent ils ne jouent que la moitié des matchs puis, du jour au lendemain, Kevin se retrouve au Cap-Breton avec plus de départs, de matchs sur la route. Il y a plusieurs facteurs avec lesquels il a dû composer rapidement et qui font que la constance n’a pas toujours été au rendez-vous. Avec le temps, il va développer cette aptitude, tout le monde le fait. Reste à voir combien de temps ça va lui prendre. »
Sur la liste de mi-saison, un portier s’était invité entre les trois Québécois. Toutefois, lors du dernier recensement, le gardien des Steelheads de Mississauga Jacob Ingham a dramatiquement chuté du 3e au 13e rang en Amérique du Nord. Il faut dire qu’il a eu une saison difficile, maintenant une moyenne de buts alloués de 3,65 et un pourcentage d’arrêts de 0,880 en saison régulière.
« Il a connu une saison en dents de scie, à l’image des joueurs qui ont joué devant lui. Ce n’est pas une excuse, mais nous n’avons presque jamais été en mesure d’avoir un alignement complet en raison des blessures et des départs vers certains tournois internationaux. Nos joueurs devant Jacob n’ont pas rempli les attentes placées en eux cette saison et ça n’a pas aidé ses performances », a analysé l’entraîneur des Steelheads, James Richmond.
DOSTAL ET SKAREK
Il ne faudrait toutefois pas sous-estimer la saison de quelques gardiens européens. Le Tchèque Lukas Dostal a été excellent lors du Mondial des moins de 18 ans, notamment lors de leur victoire surprise contre le Canada en quarts de finale.
Son compatriote Jakub Skarek aussi est très bien coté. Il avait été l’un des deux gardiens partants de l’équipe lors du Championnat mondial de hockey junior, pendant la période des Fêtes. Dostal (premier) et Skarek (deuxième) sont les deux meilleurs gardiens disponibles en Europe, selon la Centrale de recrutement de la LNH.