Le Journal de Montreal

La bonne attitude

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Lors de son point de presse à la fin de la saison, Marc Bergevin a insisté sur l’importance d’un changement d’attitude de son équipe la saison prochaine.

C’est une remarque très juste parce que, sans la bonne attitude, les chances d’avoir du succès apparaisse­nt quand même très minces.

Chez les Capitals de Washington, par exemple, on sent un réel vent de changement dans le vestiaire de cette équipe.

Est-ce que ce sera suffisant pour battre les Penguins en deuxième ronde, rien n’est plus sûr. Mais on sent une plus grande unité chez les joueurs et la pression est aussi bien différente.

ADDITION PAR SOUSTRACTI­ON

Braden Holtby résume le mieux le changement de culture qui s’est imposé chez les Capitals. « On est passés d’une équipe qui devait gagner à une équipe qui veut gagner », souligne le gardien de but des Capitals.

Pourquoi les attentes étaient-elles différente­s au cours des dernières années ?

C’est très simple. Il y avait plus de vétérans dans l’équipe et il y a eu un vent de fraîcheur qui s’est installé lorsque des joueurs comme Marcus Johansson, Justin Williams, Daniel Winnik, Nate Schmidt et Karl Alzner ont quitté l’organisati­on après la dernière saison.

« Ce n’est pas parce que c’était de mauvais joueurs ou de mauvaises personnes, mais ceux qui sont partis ont été remplacés par des joueurs qui n’ont pas connu ce que c’était avant ici », souligne Brooks Orpik.

« Des joueurs comme Alex Chiasson et Devante Smith-Pelly sont arrivés et ont changé l’atmosphère dans ce vestiaire. C’est simple : avant, lorsqu’on gagnait, on n’était pas nécessaire­ment contents parce qu’on devait toujours gagner. Aujourd’hui on apprécie beaucoup plus chaque victoire. Ce n’est pas facile de gagner dans cette ligue, tu sais ! »

ATTENTES DIFFÉRENTE­S

Que ce soit Brooks Orpik ou Braden Holtby, les deux soulignent que le départ de plusieurs vétérans de l’équipe a fait en sorte que la pression est devenue différente.

Au début de la saison, bien des joueurs croyaient qu’ils allaient batailler jusqu’à la toute fin pour s’assurer une place en séries. Évidemment, ce n’est pas ce qui est survenu alors que les Capitals ont terminé au premier rang de la division Métropolit­aine.

Selon T.J. Oshie, le changement d’attitude se retrouve surtout dans la façon dont les Capitals jouent, contrairem­ent aux dernières années. « Notre attitude maintenant est la suivante : on veut gagner coûte que coûte, peu importe ce que ça prend. Ça veut dire qu’on bloque beaucoup plus de tirs et qu’on élimine au maximum les retours de tirs. Ça fait en sorte que tout le monde se sacrifie pour le bien de tous. »

DU PLAISIR À L’ENTRAÎNEME­NT

Même si le calendrier est chargé en séries, l’entraîneur-chef des Capitals, Barry Trotz, souhaite absolument que tous ses joueurs se retrouvent sur la glace le matin de chaque match.

Pas pour travailler sur des détails à améliorer dans le match disputé en soirée, mais pour s’assurer que la journée parte du bon pied. Et depuis le troisième match en première ronde à Columbus, l’entraîneme­nt matinal ne commence pas tant et aussi longtemps que Jay Beagle ne saute pas sur la glace pour faire un tour de piste à un train d’enfer. Au grand plaisir de tous ses coéquipier­s.

« Je dois maintenant passer beaucoup de temps à me réchauffer le matin pour m’assurer de ne pas me blesser à l’aine, me lance Jay Beagle avec le sourire aux lèvres. Mais depuis qu’on fait ça à l’étranger, on a perdu un seul match en cinq rencontres, donc ça fonctionne. »

Évidemment, il est beaucoup plus facile d’avoir du plaisir et une bonne atmosphère lorsque votre équipe connaît du succès.

Reste que Marc Bergevin sait de quoi il parle : il est impossible de gagner dans le hockey si chaque personne a son propre agenda ou si vous arrivez à l’aréna avec une mauvaise attitude.

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Selon T.J. Oshie, les joueurs des Capitals bloquent beaucoup plus de tirs et éliminent au maximum les retours de tirs. Ainsi, tout le monde se sacrifie pour le bien de l’équipe.

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