Letang sévèrement critiqué
On dit que les amateurs de sports de Montréal n’ont pas le pardon facile à l’endroit de leurs athlètes professionnels.
Combien de fois entendons-nous les hockeyeurs affirmer que Montréal est une ville remarquable quand tout baigne dans l’huile, mais c’est aussi une ville qu’on préfère éviter quand ça ne tourne pas rond.
Pourtant, ce n’est pas toujours plus rose dans certaines villes de la ligue.
New York condamne rapidement les athlètes. Toronto également. À Philadelphie, ce n’est guère plus rassurant.
Malgré deux conquêtes de la coupe Stanley, malgré les succès répétés de Sidney Crosby et des Penguins, on n’est jamais à l’abri de la critique.
LETANG AU PILORI
Le meilleur exemple est Kristopher Letang.
On est tous d’accord que le défenseur n’a pas connu son meilleur match, samedi. Il a pris une mauvaise décision sur l’échappée d’Evgeny Kuznetsov. Il était également sur la patinoire pour le but victorieux des Capitals de Washington.
Un joueur, si bon soit-il, peut connaître une mauvaise soirée.
Par contre, à Pittsburgh, hier matin, Letang a passé un mauvais quart d’heure.
De souligner un columnist : « L’an dernier, je ne pensais pas que les Penguins avaient une chance de répéter avec Letang sur la touche. Cette saison, on est en droit de se demander si les Penguins peuvent gagner avec Letang dans la formation. »
Wow ! Le jugement est dur, sévère, sans merci.
En d’autres mots, si les Penguins font face à l’élimination ce soir contre les Capitals, alors qu’ils disputeront leur 308e match depuis les trois dernières saisons, il y a un coupable et vous savez qui il est.
PAS TOUJOURS VERT AILLEURS
Avant de juger une ville, avant de parler de Montréal et de ses exigeants partisans de hockey, un joueur devrait peut-être faire un tour d’horizon des autres villes.
Il verra bien que ce n’est pas toujours vert dans la cour du voisin.
Letang et les Penguins avaient les Capitals dans les câbles, samedi, mais ils ont échoué. Lamentablement échoué. Sans rien enveler à Alexander Ovechkin et son groupe, une équipe comme les Penguins qui, au fil des ans a appris à gagner de mille et une façons, vient de louper une chance exceptionnelle de passer à une autre étape.
Ils ont donné à leurs éternels rivaux un deuxième souffle. Et, c’est ce que les Capitals attendaient depuis fort longtemps. Rien ne dit que Washington ne bousillera pas cette occasion unique. On ne sait jamais avec cette formation si imprévisible.
Mais, admettons que les Penguins viennent de leur offrir l’opportunité d’évacuer un passé qui les hante depuis si longtemps. Vont-ils chasser les démons de leur vestiaire et poursuivre leur parcours, ce qu’ils n’ont jamais réussi avec Ovechkin dans leur formation ?
DES JETS IMPRESSIONNANTS
De toutes les équipes impliquées dans la ronde quart de finale, les Jets de Winnipeg sont les plus impressionnants.
Cette équipe possède tous les atouts pour affronter un calendrier aussi exigeant que celui des séries éliminatoires. Ils sont imposants, ont une attaque redoutable, en défense ils se débrouillent très bien et le gardien Connor Hellebuyck frappe à la porte des gardiens d’élite du circuit.
Ils ne sont qu’à une victoire d’éliminer l’équipe que bien des observateurs avaient choisie pour gagner la coupe Stanley. Les Predators de Nashville ont dominé le calendrier régulier. Ils possèdent une formation qui a goûté à la série finale le printemps dernier.
Ils croyaient que la vitesse viendrait à bout de leurs rivaux. Or, les Jets ont des joueurs au gabarit imposant qui ne souffrent d’aucun complexe face à des équipes rapides. Ils s’adaptent à toutes les situations. Samedi, ils ont servi une clinique aux Predators et surtout à leur unité défensive, reconnue comme la meilleure de la ligue. P.K. Subban et son groupe ont été constamment sollicités par les puissants attaquants des Jets, ils ont eu du mal à réagir et ne sont pas parvenus à prendre les bonnes décisions.
Et, comble de malheur pour les Predators, Pekka Rinne n’a pas exercé l’impact souhaité. Et c’est inquiétant pour une organisation comme Nashville.
On mise sur Rinne pour atteindre l’objectif final. Or, à 34 ans, il ne parvient pas à faire la différence. De quoi soulever des inquiétudes.
De quoi remettre en question toute l’évaluation des effectifs.