Le Journal de Montreal

Eller a trouvé le bonheur

WASHINGTON | Lars Eller a un rôle bien défini avec les Capitals. Il a trouvé une stabilité et une sérénité d’esprit dans la capitale américaine.

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Dès son arrivée à Washington, Barry Trotz et Brian MacLellan lui ont confié le poste de troisième centre. Le Danois n’a plus à répondre à des questions à savoir s’il préfère jouer à l’aile ou au centre. À 28 ans et à sa huitième saison dans la LNH, l’ancien du Canadien a atteint des sommets personnels avec 18 buts et 38 points en 81 rencontres. « J’ai connu ma meilleure saison régulière, a raconté Eller en entrevue au Journal le matin du cinquième match entre les Penguins et les Capitals. Si ce n’était pas la meilleure, c’était clairement celle où je me sentais le mieux. Pour les séries, je préfère attendre avant de juger. Je joue bien, mais je souhaite connaître un long parcours. Si nous faisons un très long chemin, je pourrais mieux apprécier ma contributi­on. » En onze matchs depuis le début des séries, Eller a récolté sept points (3 buts, 4 passes). Au premier tour contre les Blue Jackets, il a marqué le but gagnant en deuxième période de prolongati­on. C’était une victoire cruciale pour les Caps qui avaient échappé les deux premières rencontres de leur série face aux Jackets.

APPRENDRE DE BONS CENTRES

Eller n’a pas changé. Il analyse chacune des questions et il pèse chacun de ses mots. Comment explique-t-il qu’il vit ses meilleurs moments avec les Caps ?

« Il y a plusieurs facteurs, pas un seul, a-t-il répliqué. J’ai du temps de jeu en supériorit­é numérique sur la deuxième vague, je me suis retrouvé souvent sur la glace à six contre cinq quand nous retirions notre gardien et j’ai joué à trois contre trois en prolongati­on. Bref, Barry [Trotz] m’a utilisé à toutes les sauces. »

« La stabilité m’aide également, a-t-il poursuivi. Je connais mon rôle comme troisième centre. Il y a aussi une culture gagnante au sein de ce vestiaire. J’ai la chance d’apprendre en regardant de bons centres comme Backstrom et Kuznetsov. Je me suis amélioré depuis mon arrivée à Washington l’an dernier. »

À Montréal, il n’y avait pas deux centres de renom devant lui.

CINQ ANS DE PLUS

Le 10 février dernier, Eller a choisi de s’enraciner à Washington en paraphant une prolongati­on de contrat de cinq ans d’une valeur de 17,5 millions de dollars, soit un salaire annuel de 3,5 M$. Il a ainsi renoncé à devenir joueur autonome sans compensati­on le 1er juillet prochain.

« Je me retrouve dans un bon environnem­ent avec les Capitals et je suis heureux, a-t-il mentionné. C’est bien pour moi et ma famille. Je crois que nous serons une équipe qui participer­a aux séries pendant encore plusieurs saisons. Je veux jouer pour une formation gagnante. »

« Ce n’était pas juste une question d’aller chercher le plus gros salaire possible. Il y a eu un débat à savoir si je voulais attendre jusqu’au 1er juillet et tester le marché des joueurs autonomes. Il y a toujours une curiosité. Tu analyses toutes les options. Mais j’ai choisi la stabilité et une équipe que j’aime. Je sais à quoi m’attendre avec les Capitals, il n’y a pas d’inconnu pour moi. Si je n’aimais pas ça avec les Caps, je n’aurais pas signé une prolongati­on de contrat de cinq ans. »

À Washington, Eller ne vit pas dans le passé. Il ne s’intéresse plus aux activités du CH.

« Je ne suis pas vraiment ce qui se passe à Montréal, a-t-il dit sèchement. J’ai coupé le cordon depuis mon départ. Je parle à quelques personnes seulement, juste celles avec lesquelles je désirais garder contact. »

« JE SAIS À QUOI M’ATTENDRE AVEC LES CAPITALS, IL N’Y A PAS D’INCONNU POUR MOI. »

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