La fête amérindienne de Sagabone
pour la paix et la réconciliation
C’était il y a trois ans, à Val-desLacs, près de Mont-Tremblant. J’assistais à ma première fête de Sagabone, organisée par Kina8at (lire le 8 comme un w), un organisme favorisant le rapprochement entre les Premières Nations et nous.
À première vue, on ne savait trop qui était Amérindien, ou pas, chez les participants, car nombreux sont ceux qui nous ressemblent. Il faut le dire, le métissage des nations les plus rapprochées, comme les Abénakis ou les Hurons-Wendat, a fait disparaître les traits reconnaissables.
Exception faite de représentants de nations arborant un costume traditionnel, ils portent sensiblement les mêmes vêtements que nous. Alors que tout semblait être un simple rassemblement amical, l’atmosphère est devenue solennelle quand T8aminik Rankin, chef héréditaire algonquin, est apparu vêtu de tous ses apparats, pour animer la cérémonie.
LA CÉRÉMONIE DES CALUMETS
En nous rapprochant du site, nous sommes passés par une purification avec la fumée de sauge. Les porteurs de calumet se sont regroupés et se sont assis sur le sol pour se recueillir.
Une autochtone blonde a sorti délicatement son calumet d’un boîtier, imitée dans son geste par plusieurs Amérindiens de différentes communautés. Les yeux fermés par moments, ils ont fumé sous un rituel sacré.
AU JARDIN BOTANIQUE
À quoi s’attendre pour l’événement qui aura lieu au Jardin botanique de Montréal, le 19 mai prochain ? En plus de la cérémonie des calumets, on découvrira d’autres traditions amérindiennes en participant à une rencontre avec un autochtone, en fabriquant un bâton de parole en famille ou en apprenant à faire de la banik.
Il est aussi question d’honorer 13 femmes autochtones inspirantes. Danse, tambour et chants viendront créer une ambiance festive.