Vive les anglos !
À la suite du rapport accablant de l’Institut du Québec sur la réussite scolaire, bien des choses ont été dites. Sur la comparaison entre notre système d’éducation et celui de l’Ontario, la responsabilité politique, le rôle des parents, ou encore le sort des jeunes garçons.
Un aspect fondamental a cependant été occulté. Et il ne s’agit pas d’une simple omission involontaire. Oh que non ! C’est que la vérité heurte à un point tel que, collectivement, nous feignons de n’avoir rien vu. Il y a un énorme éléphant dans une toute petite pièce, mais nous, nous disons : « Un éléphant ? Où ça ? Je ne vois pas d’éléphant. »
CONSTAT
Les anglos du Québec sont meilleurs. Et ce n’est même pas subtil. Ils nous torchent royalement. Seulement 50 % des garçons francophones terminent leur secondaire en 5 ans, contre 70 % chez les anglophones. Chez les filles, la différence est également marquée, soit 66 % contre 80 %, à l’avantage des Anglais.
Malgré ce constat troublant, nous préférons nous enfouir la tête bien profondément dans le sable. Pourquoi ? Parce que faire autrement jurerait avec le discours habituel des bien-pensants de notre société qui sont beaucoup trop occupés à crier à l’assimilation tranquille et à nous chanter les vertus d’une souveraineté magique, plutôt que d’apprendre de ceux qui font mieux que nous.
SÉLECTION NATURELLE
Ce n’est pas la première fois que j’écris ceci. Les anglos du Québec sont meilleurs que nous et nous devrions nous inspirer d’eux, pas les mépriser. Ils réussissent mieux à l’école, leurs hôpitaux sont plus efficaces, ils sont plus généreux, ils sont davantage investis dans leur collectivité, etc. Les exemples sont nombreux, tout autant que nos excuses pour les justifier.
Les fatalistes qui prédisent sans cesse l’extinction du peuple québécois finiront peut-être par avoir raison. Le cas échéant, il ne faudra cependant pas blâmer les méchants colonisateurs, mais plutôt la sélection naturelle.