Le calme après la tempête
Après une semaine particulièrement stressante, l’Impact est ressorti de son match comblé samedi. À cause des défaites qui se succédaient jusque-là et aussi des commentaires acerbes de Rémi Garde envers certains joueurs en début de semaine, la pression était grande sur le XI montréalais.
Le rendez-vous face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre ajoutait une couche supplémentaire de stress parce que cette équipe est un adversaire direct dans l’Association de l’Est de la Major League Soccer.
Bref, cette victoire de 4 à 2 soulage. Mais il ne faut surtout pas croire que tous les problèmes sont disparus pour autant. Il reste encore beaucoup de travail à faire si le Bleu-blanc-noir veut s’installer confortablement dans le championnat. La bonne nouvelle, c’est que la semaine qui s’en vient sera beaucoup plus calme.
RELEVER LE DÉFI
Après avoir été ciblés par les propos de Garde durant la semaine, Anthony Jackson-Hamel et Raheem Edwards ont profité à plein de l’opportunité qui leur a été offerte samedi.
Pour le soccer canadien, c’est une excellente nouvelle parce que ce sont deux internationaux qui pourraient participer aux efforts de la sélection dans les mois et les années à venir.
Jackson a été fumant avec deux buts et Edwards, même s’il a raté des occasions de marquer en or, a donné un effort considérable.
Malgré tout, l’Impact dans l’ensemble a encore commis trop d’erreurs techniques. Trop de passes ont raté leur objectif, on a produit trop de déchets.
Heureusement, les Montréalais ont été aidés par l’adversaire. Les joueurs du Revs ont aussi perdu le ballon trop facilement, comme sur le premier but de l’Impact. Combien de fois, dans le soccer professionnel, avons-nous l’occasion de voir un joueur partir en échappée sur plus de 40 mètres comme l’a fait Jackson à la toute fin de la première mi-temps ?
Le Revolution semble avoir les mêmes problèmes défensifs que l’Impact.
ON CONTINUE
Pour le club montréalais, le travail ne fait que commencer. Ce matin, il n’est que septième au classement. Les cinq matchs en mai sont prenables pour le Bleu-blanc-noir, à lui d’en profiter.
Par contre, nous devons refaire un constat : l’Impact a besoin d’au minimum deux buts, parfois trois ou quatre pour l’emporter. C’est un jeu dangereux. Tu ne peux pas exiger de ton groupe qu’il marque trois buts à chaque match.
En ce sens, il aurait été bon samedi de se concentrer deux fois plus pour garder le score à 0. Une victoire de 4 à 0 n’a rien à voir avec celle de 4 à 2.
Moralement, l’équipe en serait sortie grandie si elle avait été en mesure de blanchir le Revolution. Avec quatre buts d’avance, Garde aurait peut-être pu renforcer l’équipe défensivement, insister en ce sens.
ÉLEVER LES STANDARDS
Samedi, j’ai bien aimé le volume de jeu d’Alejandro Silva. Il a été très généreux dans son effort physique au milieu du terrain. C’est visiblement un joueur mature et sérieux.
Mais l’Impact n’a pas besoin d’un joueur qui est seulement « bon ». Trop de joueurs au club sont « justes bons ».
En ce sens, je m’attends à ce que Silva participe un peu plus offensivement. Comme il a un statut de joueur international, il a besoin d’en faire un peu plus en attaque pour justifier son embauche.