Le Journal de Montreal

L’histoire de l’année !

- MARC DE FOY marc.defoy@quebecorme­dia.com

Voilà maintenant que les Golden Knights de Vegas seront de la finale de l’Associatio­n de l’Ouest. Faut le faire ! Peu importe comment leur saison va prendre fin, les Chevaliers dorés constituen­t l’histoire sportive de l’année.

L’histoire dit qu’ils sont la troisième équipe à remporter deux rondes des séries à leur première saison dans la Ligue nationale de hockey. La première fut les Arenas de Toronto, qui remportère­nt la coupe Stanley lors de la saison inaugurale de la LNH, en 1917-1918.

Le contexte était différent puisque les quatre équipes qui formaient le circuit, c’est-à-dire le Canadien, les Wanderers de Montréal, les Sénateurs d’Ottawa et les Arenas de Toronto n’étaient pas les produits d’une expansion proprement dite. Elles provenaien­t de l’Associatio­n nationale de hockey, la version ancestrale de la LNH.

LA FILIALE DU CANADIEN

Lors de la grande expansion de 1967, la formule des séries avait été établie de façon à ce qu’une des six nouvelles équipes prenne part à la finale de la coupe Stanley. Les Blues de Saint-Louis y étaient arrivés avec une formation constituée de plusieurs anciennes figures du Canadien. On retrouvait Doug Harvey, Dickie Moore, Jean-Guy Talbot, Red Berenson, Jim Roberts et Noël Picard.

Les Blues étaient dirigés par nul autre que Scotty Bowman, qui s’était fait la main comme entraîneur avec le Canadien junior.

Encore là, les circonstan­ces n’étaient pas les mêmes. Les Blues avaient éliminé en sept matchs les Flyers de Philadelph­ie et les North Stars du Minnesota, des rivaux qui provenaien­t comme eux de la grande expansion de 1967. Le Tricolore les avait balayés en quatre rencontres en finale.

Jacques Plante s’était ajouté au groupe l’année suivante, alors que les Blues s’étaient inclinés à nouveau en quatre rencontres consécutiv­es face au Canadien en finale. Ils avaient fait de même contre les Flyers et les Kings de Los Angeles lors des deux premières rondes.

FLEURY TROP FORT

Sans rien leur enlever, les Blues n’avaient pas l’impact que les Golden Knights exercent en ce moment. Marc-André Fleury joue comme Patrick Roy l’avait fait avec le Canadien lors des séries de 1993. Il ne s’est pas encore permis un clin d’oeil à un adversaire, mais on le voit souvent avec le sourire aux lèvres après un gros arrêt.

Auteur de quatre jeux blancs en 10 matchs, il est pratiqueme­nt imbattable, comme en font foi son taux d’arrêts de ,951 et sa moyenne de 1,53 but accordé. Il reste beaucoup de hockey à jouer, mais à ce stade-ci, il est un sérieux candidat au trophée Conn-Smythe, accordé au joueur le plus utile à son équipe dans les séries. Il est sans contredit le meilleur joueur des siens.

Les Golden Knights n’ont pas de Sidney Crosby, Alex Ovechkin, Jake Guentzel ou Patrice Bergeron. Jonathan Marchessau­lt et Reilly Smith avec chacun 11 points, et William Karlsson, avec 10 points, occupaient les 19e, 21e et 22e rangs chez les marqueurs avant les matchs d’hier soir. Mais comme tous les joueurs repêchés minutieuse­ment par George McPhee et son équipe de recruteurs et dirigés habilement par Gerard Gallant, ils accompliss­ent une besogne admirable.

Cette équipe est belle à voir. Elle est d’une rapidité étourdissa­nte et constammen­t en relance offensive. On ne peut que l’aimer.

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