Le Journal de Montreal

Donald Trump menace « les médias Fake News »

Il veut retirer l’accréditat­ion à tous ceux qui lui sont défavorabl­es

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WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a lancé hier une nouvelle attaque contre les médias, qu’il a accusés de rendre compte injustemen­t de son action, en suggérant de retirer l’accréditat­ion de certains organes de presse « corrompus ».

« Les médias Fake News font des heures supplément­aires. Il vient d’être rapporté à l’instant que, en dépit des magnifique­s succès que nous avons dans l’économie et tout le reste, 91 % des informatio­ns me concernant sur les chaînes de télévision sont négatives (fausses informatio­ns) », a tweeté le président.

« Pourquoi travaillon­s-nous si dur avec les médias alors qu’ils sont corrompus ? Retirer leurs accréditat­ions ? », a-t-il fini par suggérer.

FRÉQUEMMEN­T

M. Trump attaque fréquemmen­t les médias « malhonnête­s » et qualifie de « fake news » les médias et informatio­ns qui ne lui sont pas favorables.

Le chiffre de 91 % de couverture négative évoqué par M. Trump avait été cité le matin même dans l’émission Fox and Friends, que le président américain regarde assidûment et à laquelle il a donné une entrevue fin avril.

« Le peuple américain n’est pas bête. Il comprend quand on ne lui vend qu’une version de l’histoire et la condamnati­on du président Trump des médias Fake News (...), les gens l’absorbent, vont directemen­t sur son compte Twitter, vont sur d’autres sources (...) pour avoir leur propre perspectiv­e », avait lancé l’un des présentate­urs de la chaîne Fox.

LIBERTÉ D’EXPRESSION

Sur les réseaux sociaux en revanche, de nombreux internaute­s critiquaie­nt le tweet du président, en jugeant qu’il menaçait la liberté d’expression.

Signe de ses relations tendues avec la presse, M. Trump ne s’est pas rendu fin avril au prestigieu­x dîner des correspond­ants de la Maison-Blanche pour la deuxième année consécutiv­e.

Ceux-ci exercent quotidienn­ement leur métier dans l’enceinte de la présidence américaine, où est installée une salle de presse, et c’est à leurs accréditat­ions que Donald Trump suggère ainsi de s’attaquer.

Mardi, c’est la première dame Melania Trump qui a fustigé les « médias d’opposition » s’étant focalisés sur le fait que son initiative contre le harcèlemen­t sur internet, lancée la veille, s’appuyait sur une brochure de l’ère Obama.

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