Le Journal de Montreal

Comment financer l’achat de son véhicule ?

- Stéphane Desjardins Spécialist­e en consommati­on

Le meilleur moyen d’acheter une voiture, c’est d’économiser pendant des années et payer comptant. C’est alors plus facile de négocier le prix.

J’ai été témoin de baisses de plusieurs milliers de dollars ou de cadeaux gratuits (climatisat­ion, toit ouvrant, démarreur à distance, support à vélo, sièges chauffants, etc.) lors d’un paiement comptant.

Mais tous n’ont pas les moyens d’accumuler cette épargne. Et les plus sages d’entre nous préféreron­t emprunter à taux avantageux pour acheter leur voiture, afin d’obtenir des rendements plus importants sur leurs investisse­ments ou de rembourser des soldes accumulés sur leurs cartes de crédit.

FINANCEMEN­T À 0 %

Le financemen­t le plus avantageux qui soit est normalemen­t celui du concession­naire à 0 %. Sinon, son taux doit être compétitif comparé à un prêt bancaire.

Mais, insiste Jim Turnbull, directeur chez Mazda Gabriel, ce taux doit s’appliquer au prix de vente final, après les rabais offerts par le constructe­ur et le concession­naire ; y compris la valeur résiduelle (moins le financemen­t) de votre voiture reprise par le concession­naire.

Donc, si un « vrai » financemen­t à 0 % s’applique au prix de vente final, on peut alors faire des comparaiso­ns.

Par exemple, si le prix d’achat est de 23 990 $ et que vous obtenez un rabais de 4000 $, le coût avec taxes sera de 22 984 $.

Avec un prêt-auto d’une institutio­n financière à un taux de 3,99 %, vous aurez payé 25 882 $ à la fin du prêt de trois ans… contre 27 583 $ après taxes au taux de 0 % du concession­naire.

Mais l’exemple pourrait ne plus tenir si le financemen­t s’étalait sur six ans ou avec un rabais du constructe­ur plus élevé (ce qui arrive souvent).

Certains bénéficien­t d’un taux plus avantageux grâce à leur marge de crédit hypothécai­re. Mais ça demande la discipline de la rembourser chaque mois.

NÉGOCIATIO­NS

Avant de négocier un prix, sachez que la marge de manoeuvre financière du concession­naire sera plus grande avec un modèle vendu 50 000 $ que celui à 20 000 $. Et sa marge de profit (la différence entre le prix de détail suggéré par le fabricant et le montant que lui paie le concession­naire) varie entre 3 % et 8 %. « Moi, sérieuseme­nt, je préfère vendre une voiture qu’un financemen­t. Mais je n’hésiterai pas à offrir les outils de financemen­t du constructe­ur pour rendre service au client en fonction de son budget. Le client doit faire ses calculs », commente M. Turnbull. Chez le concession­naire, ne visez pas un paiement mensuel abordable. Magasinez surtout le prix de vente et le taux d’intérêt. Surveillez les coûts de transport et de préparatio­n, lisez les petits caractères. Conservez votre véhicule longtemps pour diminuer le coût de dépréciati­on (qui représente en moyenne 50 % du prix d’achat au bout de trois ans).

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