Donald Trump nuit à Bombardier en Iran
La décision de Donald Trump de sortir les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien risque de nuire aux ventes d’avions de Bombardier dans le pays.
Le rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran empêchera la vente à l’Iran de tout avion dont au moins 10 % du contenu a été produit aux États-Unis. Boeing et Airbus sont touchés, mais aussi Bombardier.
En janvier, un journal de la capitale iranienne Téhéran avait révélé que Bombardier s’apprêtait à vendre 10 avions CRJ900 à un nouveau transporteur iranien baptisé Fly Qeshm.
« Ça va tomber à moins qu’on trouve une astuce », estime Mehran Ebrahimi, professeur de management à l’Université du Québec à Montréal.
Il évoque un arrangement en vertu duquel Bombardier vendrait les appareils à une entreprise, établie en Turquie ou à Dubaï, qui les louerait ensuite à la compagnie aérienne iranienne.
POSSIBLES EXEMPTIONS
M. Ebrahimi souligne que les futures sanctions de Washington permettront de négocier certaines exemptions.
Comme les États-Unis ne produisent pas d’avions de la taille des CRJ900 (100 places), ils pourraient se montrer conciliants, avance-t-il.
À moins, bien sûr, que l’administration Trump ne veuille se venger de la victoire de Bombardier contre Boeing.