Mirabel rêve d’une autre usine de Bombardier
L’avionneur veut relocaliser l’usine de ses Q400
La Ville de Mirabel croit être en bonne position pour convaincre Bombardier de relocaliser sur son territoire une usine d’avions qui sera démolie d’ici cinq ans à Toronto.
L’entreprise a annoncé la semaine dernière la vente de l’aéroport Downsview, à Toronto, où elle construit les avions à réaction privés Global et les avions à hélices Q400. Une nouvelle usine sera érigée près de l’aéroport Pearson pour produire les Global, mais aucune décision n’a encore été prise concernant les Q400.
À Mirabel, où Bombardier assemble déjà ses avions CRJ et C Series, on a bien remarqué qu’une porte venait de s’ouvrir.
« Une porte ouverte, c’est une opportunité et on est là pour aller vérifier toutes les opportunités qui s’offrent à nous », lance Gilbert LeBlanc, directeur de l’organisme municipal Mirabel économique.
ANGLADE RESTE PRUDENTE
La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, montre toutefois un enthousiasme modéré face au projet.
« Tout projet qui est constructif pour le Québec, on est intéressés », a-t-elle déclaré lundi, refusant de dire si son ministère allait mettre en place une campagne pour persuader Bombardier d’installer sa future usine dans la province.
Les ventes de l’appareil ont grandement déçu ces dernières années. Bombardier a même songé à se départir du programme, avant de se raviser.
L’entreprise s’apprête néanmoins à délocaliser la fabrication de l’aile du Q400 au Mexique et de son poste de pilotage en Chine. La semaine dernière, ses dirigeants n’ont pas complètement exclu que l’assemblage final du Q400 quitte le Canada.