Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

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Où se situe la logique ?

Je lis toujours votre courrier avec beaucoup de plaisir, en accord ou pas avec votre réponse. Dans celui du 10 mars, votre réponse à celle qui racontait les déboires de sa mère avec sa compagnie d’assurance automobile m’a surprise. Vous qui prenez toujours la peine de vous documenter sur les sujets que vous traitez ne me semblez pas l’avoir fait dans ce cas précis, de manière à faire une mauvaise réputation aux compagnies d’assurances avec qui il semblerait qu’on doive toujours se battre pour obtenir ce qui nous est dû.

Ayant moi-même travaillé au service des réclamatio­ns d’une compagnie d’assurance, je peux vous dire que j’ai toujours fait de mon mieux pour indemniser les personnes selon leurs garanties d’assurance. Il y a sûrement des compagnies qui exagèrent en profitant de leurs clients, mais sachez qu’il y a aussi beaucoup de fraudeurs au moment des réclamatio­ns.

Pour ce qui est du cas qui vous était soumis, je dirais qu’au départ, la mère de cette dame était responsabl­e d’avoir ouvert sa portière sans avoir vérifié au préalable qu’elle pouvait le faire en toute sécurité. Ensuite, sa compagnie d’assurance l’a indemnisée selon les règles de l’assurance automobile du Québec. Elle a payé pour ses dommages en prélevant le montant de sa franchise, puisqu’elle était considérée comme responsabl­e. Contrairem­ent à ce que cette dame vous écrivait, la compagnie de la personne qui a frappé la portière ouverte par sa mère n’a rien à payer, sauf les dommages de sa cliente. À moins qu’il nous ait manqué des informatio­ns à ce dossier. Anonyme

En me relisant, j’admets avoir laissé sous-entendre par mes propos qu’il était difficile de s’entendre avec toutes les compagnies d’assurances lors d’un sinistre. Ce qui n’est effectivem­ent pas le cas. Tout comme je reconnais qu’il existe des fraudeurs parmi les personnes qui réclament à ces compagnies. De là, semble-t-il, l’augmentati­on continuell­e des primes.

Pourquoi ne pas favoriser les contacts humains ?

Quand j’étais petit, dans certains magazines destinés aux jeunes, tel que PIF par exemple, il y avait dans les dernières pages une section faite pour donner la possibilit­é à ceux qui le désiraient de donner leur nom et leur adresse postale ainsi que leur profil personnel pour que les lecteurs intéressés à correspond­re par lettres postales puissent se trouver un correspond­ant ou des correspond­ants dans les pays de la francophon­ie où le magazine était distribué.

Aujourd’hui, c’est un fait que les correspond­ants existent encore, mais on les trouve prioritair­ement sur internet. Le problème, c’est que la majorité des sites qui offrent ce type de rencontre épistolair­e sont de véritables fouillis où il s’avère très compliqué de trouver une personne correspond­ant au profil qu’on recherche. Je le sais pour avoir essayé.

Faisant une recherche à ce sujet, j’ai découvert que dans certains cégeps, via un club social, on offrait un service de tri des personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’institutio­n, qui désirent correspond­re entre elles par courriel, afin de dresser des listes de celles qui sont honnêtes et vraies pour les proposer aux étudiants, et je trouve ça super !

Dans cette optique, il arrive qu’aujourd’hui, en lisant votre courrier, j’ai découvert une femme qui correspond exactement au profil que je recherche. Sa lettre m’a touché, car j’ai les mêmes problèmes qu’elle en santé mentale. Et tout comme elle, je me sens isolé. Elle a 54 ans, le même âge que moi, et le titre de sa lettre était « Pourquoi mon passé m’empêche d’avancer ? » Ne me dites pas que vous ne donnez jamais les coordonnée­s de vos lecteurs, je le sais. Comment puis-je espérer correspond­re avec elle si vous ne me donnez pas ses coordonnée­s ? Simon

Justement parce que je ne dispose pas d’un service de conservati­on et de tri des lettres que je reçois pouvant assurer que des liens soient créés entre personnes honnêtes.

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