Le Journal de Montreal

LA CRÈME DE LA CRÈME

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

PONTE VEDRA BEACH | Sans contredit, le Championna­t des joueurs de la PGA rassemble la crème de l’élite mondiale l’instant d’une semaine.

À un certain point, on se demande pourquoi ce tournoi ne deviendrai­t pas un championna­t majeur. Cette semaine, les 50 meilleurs golfeurs sont présents, une première depuis l’Omnium des États-Unis qui avait lieu à Oakmont en 2016. Les 50 meilleurs joueurs du circuit de la PGA selon le classement de la Coupe FedEx figurent également parmi les 144 golfeurs inscrits.

« C’est l’un des tests les plus difficiles dans le monde du golf et c’est le meilleur plateau dans notre sport, a soutenu l’ancien numéro mondial, Jordan Spieth. Je crois que c’est le meilleur niveau de jeu dans le golf. Si tu gagnes ici, tu peux gagner n’importe où ailleurs. »

Spieth a connu sa part de difficulté­s à Sawgrass depuis le début de sa carrière. Avec son expérience et sa maturité, il espère renverser la vapeur cette semaine, lui qui

est tombé sous le couperet à trois de ses quatre passages sur ce parcours dessiné par l’architecte Pete Dye.

« J’essaie d’approcher ce tournoi comme un championna­t majeur. Le parcours et le calibre de jeu sont dans cette catégorie, a-t-il observé. Je dois modifier mon plan de match et ma stratégie. Je dois être plus patient. »

MCILROY A APPRIS

Comme son rival américain, l’Irlandais du Nord Rory McIlroy a appris à apprécier le parcours au fil du temps après l’avoir détesté. Pimpant dans sa jeunesse, il n’a pas connu les mêmes succès que lors des récentes années. Avant de connaître cinq participat­ions de suite aux rondes du week-end, il en avait été évincé à trois reprises.

« J’ai appris à être efficace et à me contenir sur quelques coups de départ. Je suis un peu plus conservate­ur. Ça m’a permis de terminer dans le top 10 », a expliqué celui qui en compte trois de suite, entre 2013 et 2015.

« Les parcours de Dye sont étranges au premier coup d’oeil puisque les perception­s sur le parcours sont fausses, a-t-il ensuite expliqué. Il faut apprendre et faire confiance à ce que l’ont voit.

Il faut aussi montrer un bon jeu avec ses fers et ses cocheurs d’allée. C’est une bonne combinaiso­n pour grimper vers le sommet du tableau. »

À ses huit présences à Sawgrass, « Rory » a démontré que le neuf de retour épouse davantage son style de jeu. S’il compile une fiche de +11 à l’aller, il plonge à -28 sur le retour.

CONCLUSION SPECTACULA­IRE

Justement, la dernière ligne droite donne des frissons. En un claquement de doigts à l’entrée du Stadium au 16e trou, tout peut survenir et l’allure du tournoi peut prendre une tangente différente. Au 17e trou, la catastroph­e guette alors que le vert forme une presqu’île.

« Le tournoi n’est jamais terminé, car nous pouvons toujours avoir un élan qui coûterait trois ou quatre coups dans les trois derniers trous. Les poursuivan­ts ne sont jamais écartés de la tête, a soutenu le vétéran Phil Mickelson. On y a vu des élans particulie­rs, surtout au 17e. »

L’an dernier, 69 balles étaient tombées à l’eau, ce qui représenta­it le troisième plus haut total depuis 2003, année où cette statistiqu­e a commencé à être compilée.

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PHOTOS AFP Jordan Spieth espère renverser la vapeur cette semaine au TPC Sawgrass, où il a connu des difficulté­s dans le passé.
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