Le Journal de Montreal

JUSQU’À 300 VENDEURS DE POT RECHERCHÉS

Il y aura 20 succursale­s de la Société québécoise du cannabis La future Société québécoise du cannabis (SQDC) est en mode embauche. Elle cherche entre 10 et 15 vendeurs pour chacune de ses 20 succursale­s qui ouvriront cet automne, soit près de 300 « push

- ANNABELLE BLAIS, Bureau d’enquête

Les conseiller­s ne goûteront pas le pot

Ceux qui espéraient se faire embaucher pour tester différents produits sur le bras de la Société d’État seront déçus. Les employés qui seront embauchés seront formés cet été, mais aucune « découverte » des produits par la dégustatio­n n’est prévue pour l’instant.

Il faudra bien sûr avoir une bonne maîtrise du sujet. La SQDC travaille avec les six fournisseu­rs afin que leurs vendeurs soient capables de conseiller les consommate­urs sur les quelque 150 produits (cannabis séché et huiles) qui se trouveront en magasin.

Entre 300 et 2250 vendeurs

Vendeur de cannabis, métier d’avenir ? Avec 10 à 15 employés par succursale, la SQDC devra embaucher 300 conseiller­s cette année. L’année suivante, le réseau pourrait compter entre 100 et 150 points de vente, soit près de 2250 vendeurs de pot, à terme. √ Ces employés ne seront pas tous à temps

plein. √ La SQDC recherche des gens qui nourrissen­t une « passion » pour le cannabis. √ Ils devront recevoir une habilitati­on de

sécurité de la Sûreté du Québec. √ M. Brunet indique qu’il est trop tôt pour

préciser les salaires. √ Le syndicat des employés de magasin et de

bureau de la SAQ voudra les représente­r.

30 % du marché noir

√ Le PDG estime pouvoir aller chercher environ 30 % du marché noir la première année. √ Il compte y arriver avec des prix compéti

tifs, environ 6 $ le gramme. √ Même s’il ne peut offrir de rabais, il fixera des prix semblables au marché illicite pour les quantités comme les 3,5 grammes. « On s’est collé à la réalité », dit M. Brunet. √ Lorsqu’Ottawa autorisera les produits comestible­s, ceux-ci se retrouvero­nt aussi derrière le comptoir de la SQDC. √ « Le but n’est pas de développer un marché, mais de transférer du marché noir au marché licite, insiste M. Brunet. Ça va se faire dans le long terme. »

Partout au Québec

La SQDC veut être présente dans presque toutes les régions administra­tives du Québec la première année. Certaines municipali­tés se sont montrées réticentes pour cette première phase de déploiemen­t. C’est le cas de Laval et Longueuil.

Mais si vous habitez une de ces villes, préparez votre papier à rouler pour 2018 : √ Montréal (4) √ Des discussion­s √ Drummondvi­lle sont en cours √ Trois-Rivières pour les régions √ Québec de l’Estrie et de √ Lévis Saguenay.

Vendre... sans vanter

Les vendeurs auront la tâche complexe de conseiller les clients, sans faire la promotion du cannabis. Pas de pastilles de saveurs ni de rabais pour la fête des Patriotes. √ M. Brunet explique que les conseiller­s s’appuieront sur des connaissan­ces factuelles. Mais pourront-ils parler des effets d’un produit ? Par exemple, dire s’il a des propriétés relaxantes ou s’il rend plus créatif ? C’est un peu moins clair. « On va l’évaluer avec le ministère de la Santé, on ne tombera pas dans le commercial. » √ Le pot ne sera pas vendu en vrac. Il sera

préemballé derrière les comptoirs. √ On pourra voir les produits, mais le patron de la SAQ ne sait pas encore si les clients pourront humer avant d’acheter.

Ouvert de 10 h à 22 h

√ Les succursale­s pourront être ouvertes de 10 h à 22 h, jusqu’à 90 heures par semaine. √ « Mais on va s’ajuster [à la volonté des villes], on sera très souple dans l’applicatio­n, dit le PDG. C’est comme un laboratoir­e, ça nous permettra de tester les formules. » √ Le site internet sera fonctionne­l au jour 1 de la légalisati­on. Les appels d’offres pour déterminer qui livrera le cannabis viennent de se terminer. Les candidatur­es sont à l’étude. Le pot sera livré en 48 heures. √ Des « focus groups » ont permis à la SAQ de comprendre que ses consommate­urs allaient être monsieur et madame Tout-le-Monde.

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PHOTO BEN PELOSSE Le PDG de la Société des alcools du Québec, Alain Brunet, reconnaît que la mission de la Société québécoise du cannabis est complexe. « Les gens devront être indulgents », dit-il.
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