Les professionnels de tous les milieux manquent de formation
QUÉBEC | Les jeunes sous l’emprise de groupes sectaires qui tentent de fuir manquent de soutien, car les intervenants ne sont pas formés pour leur venir en aide, affirme une sommité dans le domaine.
« Les intervenants sociaux manquent grandement de formation », affirme Lorraine Derocher, qui vient de publier le manuel Intervenir auprès de groupes sectaires ou de communautés fermées : s’outiller pour protéger les enfants.
Ce guide, elle l’a créé en partenariat notamment avec le ministère de la Santé, la DPJ, la Sûreté du Québec et Info-Secte.
Mme Derocher est doctorante en études du religieux contemporain et spécialiste reconnue des différentes problématiques touchant les enfants vivant en milieu sectaire.
Elle souligne que les intervenants de la DPJ interviennent plus et mieux qu’avant, mais il y a toujours un manque de formation auprès des organismes et des écoles.
Selon elle, il est primordial de s’attaquer à l’isolement des jeunes et de venir en aide à ceux qui essaient de se sortir des griffes de religions non conformes.
« Les communautés fermées sont plus à risque pour les enfants en raison de l’isolement », a-t-elle indiqué.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) talonne depuis plus de trois ans le gouvernement du Québec afin qu’il mette en place des recommandations pour protéger les enfants prisonniers de groupes sectaires.