Le Journal de Montreal

Les profession­nels de tous les milieux manquent de formation

- NICOLAS LACHANCE

QUÉBEC | Les jeunes sous l’emprise de groupes sectaires qui tentent de fuir manquent de soutien, car les intervenan­ts ne sont pas formés pour leur venir en aide, affirme une sommité dans le domaine.

« Les intervenan­ts sociaux manquent grandement de formation », affirme Lorraine Derocher, qui vient de publier le manuel Intervenir auprès de groupes sectaires ou de communauté­s fermées : s’outiller pour protéger les enfants.

Ce guide, elle l’a créé en partenaria­t notamment avec le ministère de la Santé, la DPJ, la Sûreté du Québec et Info-Secte.

Mme Derocher est doctorante en études du religieux contempora­in et spécialist­e reconnue des différente­s problémati­ques touchant les enfants vivant en milieu sectaire.

Elle souligne que les intervenan­ts de la DPJ intervienn­ent plus et mieux qu’avant, mais il y a toujours un manque de formation auprès des organismes et des écoles.

Selon elle, il est primordial de s’attaquer à l’isolement des jeunes et de venir en aide à ceux qui essaient de se sortir des griffes de religions non conformes.

« Les communauté­s fermées sont plus à risque pour les enfants en raison de l’isolement », a-t-elle indiqué.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) talonne depuis plus de trois ans le gouverneme­nt du Québec afin qu’il mette en place des recommanda­tions pour protéger les enfants prisonnier­s de groupes sectaires.

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