« Les Montréalais ont le droit de savoir »
L’entente avec Groupe CH doit être connue, croit Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, croit que l’entente sur le prix du loyer entre la Société du Parc-Jean-Drapeau et le Groupe CH, qui possède le promoteur evenko, devrait être rendue publique.
« Je vais être très honnête avec vous, comme citoyenne, moi aussi, ça m’intéresse de connaître cette entente-là », a-telle affirmé hier en point de presse.
Selon Valérie Plante, les Montréalais doivent pouvoir obtenir cette information. « On est en droit [...] de voir comment on est concurrentiel par rapport aux autres festivals », a ajouté cette dernière.
BAIL AVANTAGEUX
Selon les calculs de La Presse, le Groupe CH dispose d’un bail avantageux et paierait un loyer trois fois moins élevé que certains festivals américains organisés dans des parcs publics et dirigés par des entreprises privées.
La Société du Parc-Jean-Drapeau (SPJD) et le Groupe CH n’ont pas voulu révéler le montant que paie le groupe pour la location du parc dans le cadre des festivals Osheaga, ÎleSoniq et Heavy Montréal.
En analysant la structure du contrat avec evenko et en faisant l’hypothèse que les festivaliers boivent trois bières par jour, La Presse a estimé que le groupe paierait un loyer qui serait d’environ cinq dollars par spectateur.
En 2017, 135 000 personnes ont assisté au festival Osheaga.
TRANSPARENCE
Valérie Plante n’est pour l’instant pas en mesure d’avoir accès aux chiffres, puisque les règles sont « très étanches » entre la Ville et la SPJD, qui est un organisme paramunicipal.
Elle a rappelé que la société doit se conformer à la Loi d’accès à l’information, mais que ce type de document pourrait être accessible plus rapidement que par une demande formelle.
« On va discuter avec eux. Les conversations qui vont suivre vont aller dans ce sens-là », a ajouté Valérie Plante, qui a appelé la SPJD à faire preuve de transparence.
Le chef par intérim de l’opposition, Lionel Perez, croit aussi que l’entente devrait être dévoilée. « Il n’y a aucune raison pour laquelle ce genre d’information ne devrait pas être divulgué au public », a-t-il soutenu. Selon l’élu, si on désire un monde plus transparent, ce genre de demande est tout à fait légitime et pertinente.