Le Journal de Montreal

Les PME inquiètes des répercussi­ons de la réforme

- DIANE TREMBLAY Le Journal de Québec

Les nouvelles normes du travail contenues dans le projet de loi 176 auront un coût pour les PME qui devront compenser ailleurs, affirment les principale­s intéressée­s.

Selon le Conseil du patronat du Québec (CPQ), bon nombre d’entreprise­s à faible marge sont déjà affectées par la croissance accélérée du salaire minimum.

Le projet de loi 176 est la plus importante réforme proposée depuis 2002. Selon le gouverneme­nt, son adoption occasionne­rait des coûts récurrents et non récurrents pouvant aller jusqu’à 700 M$, soit près de 0,45 % de la masse salariale des entreprise­s du Québec, en 2016. Il s’agit de prévisions très conservatr­ices, estime Yves-Thomas Dorval, PDG du CPQ.

LES VACANCES, UN CASSE-TÊTE

Parmi les nouveautés, le projet de loi prévoit faire passer de cinq à trois le nombre d’années de service continu pour bénéficier de trois semaines de vacances annuelles.

« C’est de plus en plus un cassetête. Dans le monde de la restaurati­on, il y a beaucoup de frais à supporter et le gouverneme­nt en rajoute », a mentionné François Lépine, président de Groupe Je Reçois qui compte 80 employés à temps complet et 200 à temps partiel.

« Il n’y a plus de place pour dire qu’on va piger dans le profit de l’entreprise. Nous, on a un gros volume. On est capable avec des économies d’échelle de faire des gains, mais on est un modèle rare », a ajouté l’homme d’affaires.

Geneviève Bolduc-Duval, propriétai­re de Crackpot Café à Québec, abonde dans le même sens.

« C’est la quantité de charges qui commence à être épeurante pour les petites entreprise­s. Ce n’est pas parce que je ne veux pas prendre soin de mes employés, c’est parce que le budget n’est pas là », a indiqué Mme Duval.

Selon le CPQ, la grande majorité des employeurs offrent déjà des conditions supérieure­s aux normes du travail.

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