Le Journal de Montreal

Ce qui se cache derrière les fraudes par textos

-

AGENCE QMI | Des chercheurs ont étudié comment des arnaqueurs s’y prennent pour frauder les Canadiens à l’aide de messages textes frauduleux.

Et ceux-ci ne perdent pas de temps à récupérer les données personnell­es des victimes.

C’est à cause d’un texto reçu sur son téléphone que MarcÉtienn­e Léveillé a décidé d’en savoir plus sur ce qui se cachait derrière.

Ce chercheur en logiciels malveillan­ts chez ESET a voulu savoir d’où ils venaient, à défaut de savoir qui les envoyaient.

VRAISEMBLA­BLE

Rappelons d’abord l’arnaque : vous recevez un texto au nom d’Hydro-Québec ou de l’Agence du revenu, par exemple.

On vous invite à récupérer un paiement par l’entremise d’Interac.

Si vous cliquez sur l’institutio­n bancaire et remplissez la page frauduleus­e qui demande vos renseignem­ents, vous avez été piégé.

M. Léveillé a constaté que les fraudeurs s’acharnent sur les Canadiens depuis février 2017 et qu’ils sont très actifs pour acheter des noms de domaine qui ressemblen­t aux vrais.

« Les numéros de téléphone qui ont été utilisés pour envoyer des messages textes semblent canadiens pour convaincre les victimes de cliquer sur le lien », explique le chercheur.

RAPIDES SUR LA GÂCHETTE

Marc-Étienne Léveillé a également voulu tester combien de temps les arnaqueurs mettraient pour consulter les données frauduleus­ement acquises.

Six heures après avoir laissé des informatio­ns sur un faux compte, le chercheur a constaté qu’un utilisateu­r de la Tunisie s’est connecté au compte en question.

Par ailleurs, les fausses pages sont hébergées au Panama. Une informatio­n qui pourrait servir aux policiers.

L’hameçonnag­e est toujours aussi payant.

Depuis le début de l’année seulement, le Centre antifraude a dénombré 491 victimes, qui ont perdu plus de 22,5 millions $.

Newspapers in French

Newspapers from Canada