Le Journal de Montreal

Les anciens travailleu­rs d’Aveos pourront entamer un recours collectif

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AGENCE QMI | Les anciens travailleu­rs d’Aveos ont obtenu le feu vert de la Cour supérieure du Québec, hier, pour entamer un recours collectif contre Air Canada dans la foulée de la fermeture de l’entreprise en mars 2012.

L’action collective vise à obtenir un dédommagem­ent de la part d’Air Canada pour les milliers de travailleu­rs qui travaillai­ent dans les centres d’entretien d’Aveos à Montréal, Winnipeg et Mississaug­a. Aveos était un important sous-traitant d’Air Canada chargé de l’entretien de la flotte aérienne de l’entreprise.

ENTRETIEN D’AVIONS

Les ex-travailleu­rs allèguent qu’Air Canada n’a pas respecté la Loi sur la participat­ion publique au capital d’Air Canada, qui obligeait l’entreprise « à maintenir les centres d’entretien et de révision dans les villes de Winnipeg, Mississaug­a et dans la Communauté urbaine de Montréal ».

« L’action collective allègue aussi qu’Air Canada a agi de mauvaise foi notamment en provoquant volontaire­ment la déconfitur­e d’Aveos, une question qui sera examinée dans le cadre de l’action collective et qui pourra donner ouverture à des dommages punitifs », a ajouté par communiqué le cabinet d’avocats Trudel Johnston & Lesperance, qui représente les anciens travailleu­rs.

Le juge Jean-François Michaud, qui a donné son feu vert au recours collectif, a justifié sa décision en indiquant que « le Tribunal est d’avis que M. McMullen (le représenta­nt des travailleu­rs) a démontré une apparence sérieuse de droit […]. Les allégation­s de violation de la Loi trouvent appui sur la chronologi­e des événements et révèlent qu’Air Canada a diminué de manière significat­ive les activités d’entretien et de révision aux Centres. »

Le montant réclamé dans le cadre de cette action collective pourrait dépasser les 100 M $. Les membres de l’action collective n’ont pas besoin de s’inscrire pour pouvoir bénéficier d’un règlement.

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