La controverse est de retour
La série la plus controversée de 2017 reprend du service. Précédée d’un message de prévention de 50 secondes montrant les acteurs déconseiller le visionnement aux jeunes téléspectateurs vulnérables aux pensées suicidaires, la 2e saison de 13 Reasons Why (13 Raisons) évoque énormément la première : même formule, mêmes drames... et mêmes maladresses. C’est ce qu’on retient après avoir regardé trois des 13 nouveaux épisodes qui atterriront sur Netflix vendredi.
Le feuilleton pour ados avait fait couler beaucoup d’encre l’an dernier en présentant de manière explicite le suicide de Hannah Baker (Katherine Langford), une jeune victime d’intimidation qui avait laissé derrière elle 13 cassettes audio sur lesquelles elle expliquait pourquoi elle s’était donné la mort. Dans cette suite, on relate le procès opposant l’école aux parents de Hannah, déterminés à comprendre pourquoi leur enfant a commis cet acte.
DÉJÀ-VU
Une forte impression de déjà-vu émane du visionnement des nouveaux épisodes. Non seulement parce qu’on y ressasse les mêmes intrigues, mais parce qu’on s’y prend de manière identique (retours en arrière, etc.). On peine toujours à comprendre les motivations de certains personnages et l’écriture reste malhabile.
Le tout manque crûment de finesse. Pour une série qui aborde autant de sujets sensibles (viol, agression, harcèlement), c’est problématique.
SOLUTION DE RECHANGE
13 Reasons Why possède quelques qualités indéniables. Sa distribution regorge d’acteurs charismatiques, dont Dylan Minnette (Clay) et Alisha Boe (Jessica). Son désir de sensibiliser le public au harcèlement scolaire est aussi louable.
Mais si vous recherchez une véritable série coup de poing qui dépeint avec réalisme la toxicité des corridors de certaines écoles secondaires, privilégiez la 2e saison d’American Crime, un excellent drame choral du réseau ABC qu’on trouve également sur Netflix. La version française (Chronique du crime américain) est diffusée à Télé-Québec.