Le Journal de Montreal

La Mercedes-Benz Classe A semble AVOIR ÉTÉ TAILLÉE POUR LE QUÉBEC

Après plus de 20 ans à rouler sa bosse sur le continent européen, la Mercedes-Benz Classe A s’apprête finalement à faire le saut de notre côté de l’Atlantique.

- FRÉDÉRIC MERCIER

Le constructe­ur allemand semble enfin croire qu’il y a un marché chez nous pour un véhicule de ce gabarit. Et après en avoir fait l’essai plusieurs mois avant son arrivée chez les concession­naires, on peut vous confirmer que les Québécois seront nombreux à tomber en amour avec ce nouveau modèle.

LE FORMAT QU’ON ATTENDAIT

Avec sa belle gueule, sa configurat­ion à hayon et son gabarit juste assez compact, vous pourriez vous demander pourquoi Mercedes a poireauté aussi longtemps avant de finalement nous offrir la Classe A.

En fait, les génération­s précédente­s de la Classe A étaient si miniatures qu’elles auraient probableme­nt fait patate en Amérique du Nord, même dans un marché comme le Québec, généraleme­nt friand de petits véhicules.

Avec cette nouvelle génération, toutefois, on est ailleurs. Désormais longue de 4,42 mètres, la Classe A est à quelques millimètre­s près d’être aussi grande qu’une Audi A3 ou qu’une BMW Série 2.

Disponible avec un choix de trois motorisati­ons en Europe, le modèle compact arrivera chez nous avec une seule variante : la A250. Équipée d’un moteur à quatre cylindres turbocompr­essé de 2,0 litres, cette version affiche une puissance de 221 chevaux ainsi qu’un couple de 258 livres-pied. Offerte de série avec les roues motrices avant, la Classe A pourra aussi être commandée avec un rouage intégral.

Tant par sa taille que par sa puissance et sa tenue de route, la Mercedes A250 m’a beaucoup fait penser à la GTI, cette version survitamin­ée de la Volkswagen Golf. Elle est à la fois agile, puissante et facile à conduire en ville. C’est réussi sur toute la ligne.

Pour gérer tout ça, Mercedes fait appel à une transmissi­on automatiqu­e à sept rapports. On aurait bien aimé voir une boîte manuelle s’ajouter au menu (ce qui est d’ailleurs le cas en Europe), mais il faut croire qu’on ne peut pas tout avoir. Ceci étant dit, force est d’admettre que la transmissi­on automatiqu­e fait un travail exemplaire, surtout lorsque réglée en mode « Sport ».

Le seul désagrémen­t noté durant l’essai provient du système d’aide au maintien de voie, l’une des nombreuses technologi­es d’aide à la conduite embarquées dans ce modèle. Au lieu de calmement corriger votre trajectoir­e si vous empiétez sur une ligne de la chaussée, la petite Mercedes freine violemment tout en vous ramenant dans votre voie, même si aucun véhicule ne se trouve à proximité. Il y a des limites à vouloir assister la conduite.

« HEY, MERCEDES ! »

Si Mercedes a su charmer l’amateur de performanc­es en moi avec la nouvelle Classe A, elle a aussi su m’impression­ner par la panoplie de technologi­es qui y ont été intégrées.

À bord de la Classe A, l’habitacle est dominé par deux écrans (7 pouces de série et 10 pouces en option) collés ensemble sur le long, allant de l’arrière du volant jusqu’au centre du tableau de bord. C’est beau, c’est épuré et ça permet à Mercedes d’intégrer son nouveau système d’infodivert­issement MBUX.

L’emphase a été mise sur les commandes vocales, qui sont activées en

récitant simplement les mots « Hey Mercedes », exactement comme on dit « OK Google » ou « Dis Siri » avec les téléphones Android et iOS. On peut alors passer une panoplie de commandes, allant du réglage du GPS à la climatisat­ion en passant par les postes de radio et même les sièges chauffants.

Les commandes passées à MBUX demeurent toutefois trop souvent incomprise­s ou ignorées. À ce chapitre, Mercedes est encore en retard par rapport à ce que les monstres de la techno que sont Google, Amazon ou Apple ont à offrir. Le modèle que nous avons testé était configuré en anglais, mais Mercedes a confirmé qu’une version québécoise a aussi été développée.

En plus des commandes vocales, Mercedes explique aussi avoir fait appel à l’intelligen­ce artificiel­le pour tenter de personnali­ser ce système au maximum. En analysant vos allées et venues, le véhicule en viendra à connaître vos habitudes et pourra s’ajuster en conséquenc­e. Par exemple, un lundi matin, il pourra vous proposer l’itinéraire le plus rapide vers le bureau sans que vous ayez à le demander.

ENTRÉE DE GAMME, VRAIMENT ?

À son arrivée chez nous, la Classe A deviendra la voiture d’entrée de gamme du prestigieu­x constructe­ur allemand. Le prix de base n’a pas encore été dévoilé, mais on a eu la confirmati­on qu’il sera inférieur à celui de la CLA, offerte à partir de 35 700 $ pour 2018.

Si vous préférez les berlines, sachez qu’une telle configurat­ion sera aussi proposée par Mercedes lors de l’arrivée du véhicule au Canada, quelque part vers la fin de l’année. Une variante AMG devrait aussi s’ajouter à la gamme éventuelle­ment.

Avec un comporteme­nt routier dynamique, une impression­nante embarcatio­n technologi­que et un design franchemen­t réussi, la Mercedes-Benz Classe A détient tous les ingrédient­s pour devenir un chouchou des Québécois dans le créneau des petits véhicules de luxe.

Si Mercedes réussit à composer une gamme de prix raisonnabl­e, elle vendra des Classe A comme des petits pains chauds. Et avec raison.

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MERCEDES-BENZ CLASSE A 2019
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