La Mercedes-Benz Classe A semble AVOIR ÉTÉ TAILLÉE POUR LE QUÉBEC
Après plus de 20 ans à rouler sa bosse sur le continent européen, la Mercedes-Benz Classe A s’apprête finalement à faire le saut de notre côté de l’Atlantique.
Le constructeur allemand semble enfin croire qu’il y a un marché chez nous pour un véhicule de ce gabarit. Et après en avoir fait l’essai plusieurs mois avant son arrivée chez les concessionnaires, on peut vous confirmer que les Québécois seront nombreux à tomber en amour avec ce nouveau modèle.
LE FORMAT QU’ON ATTENDAIT
Avec sa belle gueule, sa configuration à hayon et son gabarit juste assez compact, vous pourriez vous demander pourquoi Mercedes a poireauté aussi longtemps avant de finalement nous offrir la Classe A.
En fait, les générations précédentes de la Classe A étaient si miniatures qu’elles auraient probablement fait patate en Amérique du Nord, même dans un marché comme le Québec, généralement friand de petits véhicules.
Avec cette nouvelle génération, toutefois, on est ailleurs. Désormais longue de 4,42 mètres, la Classe A est à quelques millimètres près d’être aussi grande qu’une Audi A3 ou qu’une BMW Série 2.
Disponible avec un choix de trois motorisations en Europe, le modèle compact arrivera chez nous avec une seule variante : la A250. Équipée d’un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, cette version affiche une puissance de 221 chevaux ainsi qu’un couple de 258 livres-pied. Offerte de série avec les roues motrices avant, la Classe A pourra aussi être commandée avec un rouage intégral.
Tant par sa taille que par sa puissance et sa tenue de route, la Mercedes A250 m’a beaucoup fait penser à la GTI, cette version survitaminée de la Volkswagen Golf. Elle est à la fois agile, puissante et facile à conduire en ville. C’est réussi sur toute la ligne.
Pour gérer tout ça, Mercedes fait appel à une transmission automatique à sept rapports. On aurait bien aimé voir une boîte manuelle s’ajouter au menu (ce qui est d’ailleurs le cas en Europe), mais il faut croire qu’on ne peut pas tout avoir. Ceci étant dit, force est d’admettre que la transmission automatique fait un travail exemplaire, surtout lorsque réglée en mode « Sport ».
Le seul désagrément noté durant l’essai provient du système d’aide au maintien de voie, l’une des nombreuses technologies d’aide à la conduite embarquées dans ce modèle. Au lieu de calmement corriger votre trajectoire si vous empiétez sur une ligne de la chaussée, la petite Mercedes freine violemment tout en vous ramenant dans votre voie, même si aucun véhicule ne se trouve à proximité. Il y a des limites à vouloir assister la conduite.
« HEY, MERCEDES ! »
Si Mercedes a su charmer l’amateur de performances en moi avec la nouvelle Classe A, elle a aussi su m’impressionner par la panoplie de technologies qui y ont été intégrées.
À bord de la Classe A, l’habitacle est dominé par deux écrans (7 pouces de série et 10 pouces en option) collés ensemble sur le long, allant de l’arrière du volant jusqu’au centre du tableau de bord. C’est beau, c’est épuré et ça permet à Mercedes d’intégrer son nouveau système d’infodivertissement MBUX.
L’emphase a été mise sur les commandes vocales, qui sont activées en
récitant simplement les mots « Hey Mercedes », exactement comme on dit « OK Google » ou « Dis Siri » avec les téléphones Android et iOS. On peut alors passer une panoplie de commandes, allant du réglage du GPS à la climatisation en passant par les postes de radio et même les sièges chauffants.
Les commandes passées à MBUX demeurent toutefois trop souvent incomprises ou ignorées. À ce chapitre, Mercedes est encore en retard par rapport à ce que les monstres de la techno que sont Google, Amazon ou Apple ont à offrir. Le modèle que nous avons testé était configuré en anglais, mais Mercedes a confirmé qu’une version québécoise a aussi été développée.
En plus des commandes vocales, Mercedes explique aussi avoir fait appel à l’intelligence artificielle pour tenter de personnaliser ce système au maximum. En analysant vos allées et venues, le véhicule en viendra à connaître vos habitudes et pourra s’ajuster en conséquence. Par exemple, un lundi matin, il pourra vous proposer l’itinéraire le plus rapide vers le bureau sans que vous ayez à le demander.
ENTRÉE DE GAMME, VRAIMENT ?
À son arrivée chez nous, la Classe A deviendra la voiture d’entrée de gamme du prestigieux constructeur allemand. Le prix de base n’a pas encore été dévoilé, mais on a eu la confirmation qu’il sera inférieur à celui de la CLA, offerte à partir de 35 700 $ pour 2018.
Si vous préférez les berlines, sachez qu’une telle configuration sera aussi proposée par Mercedes lors de l’arrivée du véhicule au Canada, quelque part vers la fin de l’année. Une variante AMG devrait aussi s’ajouter à la gamme éventuellement.
Avec un comportement routier dynamique, une impressionnante embarcation technologique et un design franchement réussi, la Mercedes-Benz Classe A détient tous les ingrédients pour devenir un chouchou des Québécois dans le créneau des petits véhicules de luxe.
Si Mercedes réussit à composer une gamme de prix raisonnable, elle vendra des Classe A comme des petits pains chauds. Et avec raison.