LE MIRACULÉ DU NOTRE-DAME
De VTT en avril dernier Le joueur du CNDF, Jérémie Denis, a survécu à un grave accident
QUÉBEC | La vie de Jérémie Denis est venue à un cheveu de basculer.
Aux soins intensifs et en traumatologie pendant deux semaines après avoir subi un accident de 4 roues le 1er avril en Beauce, le secondeur du campus Notre-Dame-de-Foy, situé à Saint-Augustin de Desmaures en banlieue de Québec, récupère bien au domicile familial à Gatineau, mais il s’en est fallu de peu qu’il devienne quadriplégique.
TRAUMATISME CRÂNIEN
« J’ai été chanceux dans ma malchance, a-t-il résumé. J’ai subi deux fractures à la vertèbre C-1. Si la vertèbre avait emboîté la moelle épinière, je serais quadriplégique. J’ai aussi subi un traumatisme crânien cérébral et je n’étais pas certain de pouvoir marcher de nouveau. J’étais incapable de garder mon équilibre, mais tout est maintenant entré dans l’ordre. »
« On a inséré deux plaques de métal dans ma tête et ma joue afin de reconstruire mon cerveau, de poursuivre Denis qui ne portait pas de casque au moment de l’accident. Si l’os qui s’est fracturé avait perforé mon cerveau, je serais resté dans un état végétatif le restant de ma vie. »
Une sortie en 4 roues avec le frère de sa copine aurait pu virer au cauchemar. « On faisait des 8 et je me suis retourné pour regarder en arrière, a-t-il expliqué. Avant que je puisse regarder de nouveau vers l’avant, j’ai frappé un «trailer» pour transporter des chevaux. Ma tête est passée en dessous. On m’a transporté à Saint-Georges pour me stabiliser avant de me transférer à l’hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec où j’ai passé trois jours aux soins intensifs sous anesthésie, et une dizaine de jours à l’unité de traumatologie. »
INQUIÉTUDE
Quand il a repris connaissance, le secondeur de 6 pi 2 po et 215 livres était confiant de retrouver l’usage de ses jambes. « Mes parents étaient inquiets, mais je n’ai pas eu peur de ne pas pouvoir marcher de nouveau, a-t-il affirmé. J’avais confiance. Je sentais mes membres. Il y a encore des tests que je dois subir, mais je n’ai pas de séquelles sauf pour le nerf de mon sourcil et de ma paupière qui est endommagé. »
« Je dois porter un collier cervical pour les trois prochains mois, de poursuivre Denis. Il y a encore beaucoup de questions sans réponse, mais ça devrait bien guérir. Selon les spécialistes, la solution de dernier recours aurait été de souder ma C-1 avec une autre vertèbre, mais j’aurais perdu la mobilité de mon cou. Parce que je suis jeune, ils ont opté pour le collier. Je dois prendre mon mal en patience. Parce que je suis un gars actif, ce n’est pas évident de rester calme pendant trois mois. »