Jacobs : les mauvaises raisons
Quand on lui en fournit l’occasion, Jeremy Jacobs ne rate jamais une sortie en règle contre la ville de Québec.
Il y a deux jours, alors qu’on dressait le bilan de la dernière saison de son équipe, les Bruins de Boston, une question lui a été posée sur la possibilité pour Québec de revenir dans le giron de la Ligue nationale de hockey.
« Québec est un trop petit marché comparativement à Houston et à Seattle. Elle aurait des problèmes avec les droits de télévision et également au niveau des revenus », a-t-il claironné.
Avec Jacobs, c’est n’importe quoi.
DÉCIDEUR INFLUENT
C’est vrai qu’il est un personnage influent auprès de Gary Bettman. Également, il est un propriétaire qui s’implique dans tous les dossiers de la ligue afin d’avoir un contrôle absolu sur le commissaire.
Mais il fournit les mauvaises raisons pour affirmer que Québec ne possède pas les atouts pour se conformer aux exigences du hockey professionnel.
Personne ne niera que Québec est un petit marché. Au même titre que Winnipeg. Cependant, Jacobs ne soulève jamais qu’il y a des formations dans la LNH qui obligent le propriétaire des Bruins à déposer un chèque de plusieurs millions de dollars afin de respecter le système de péréquation.
En d’autres mots, les Panthers, les Hurricanes et même les Blues vivent parce que, justement, Jacobs et les propriétaires riches compensent leur manque à gagner.
Si Québec participait aux activités de la Ligue nationale, il est fort à parier que Jacobs n’aurait pas à signer un chèque aussi important à la fin de chaque saison.
Un match régulier des Nordiques rapporterait en revenus bruts autant qu’un match en Floride, en Caroline et en Arizona, les trois équipes combinées.
Mais, au fait, qui a posé cette question sur les Nordiques alors qu’on dressait le bilan de la dernière saison des Bruins ? Était-ce volontaire ? Voulait-on dévier la conversation afin de ne pas trop élaborer sur les plans futurs des Bruins ?