Un présumé fraudeur de femmes envoyé en thérapie
Il aurait soutiré environ 10 000 $ avec des chèques sans provision
Un présumé fraudeur qui aurait escroqué des femmes rencontrées sur internet a pu recouvrer sa liberté, hier, à condition qu’il traite ses problèmes d’alcool, de drogue et de jeu.
Marc Soulières a donc quitté le palais de justice de Longueuil en direction d’une maison de thérapie de la Montérégie, où il passera au moins deux mois.
« C’est une opportunité qui vous est donnée pour vous reprendre en main. Je vous invite à la saisir », a dit la juge Magali Lepage.
Si la magistrate a insisté sur cet aspect, c’est que la police a déjà donné une chance à celui qui fait maintenant face à 25 chefs de fraude et de vol.
Des enquêteurs ont rencontré l’homme de 35 ans en novembre 2017 pour l’avertir de se tenir à carreau.
« Il a été libéré sans autre mesure », a noté la juge Lepage.
Soulières ne semble pas avoir pris l’avertissement au sérieux puisqu’il aurait soutiré de l’argent à au moins une dizaine de femmes, de janvier à avril dernier.
Il prenait contact avec les victimes présumées par l’entremise de sites de rencontres et les invitait au restaurant par la suite.
Au moment de payer la note, il aurait chaque fois prétexté avoir oublié son portefeuille. Il aurait offert à ses prétendantes un chèque d’une tierce personne pour compenser les frais encourus. Les jeunes femmes n’avaient qu’à l’encaisser pour se rembourser et lui remettre la différence, aurait-il expliqué.
Le hic, c’est que les chèques étaient soit faux, soit sans provision. Il aurait réussi à soutirer au moins 10 000 $ avec ce stratagème.
Détenu depuis son arrestation il y a plus d’un mois, Soulières a demandé à être remis en liberté plus tôt cette semaine, dans l’attente de son procès.
JEU ET ALCOOL
Il souhaitait séjourner dans une maison de thérapie pour soigner ses problèmes de jeu et de consommation d’alcool et de drogue. Cela pourrait être à l’origine des crimes présumés.
« Je suis convaincue que votre remise en liberté ne minerait pas la confiance du public envers la justice », a indiqué la juge Lepage hier, ajoutant qu’elle imposerait des conditions très strictes.
En plus de demeurer dans la maison de thérapie 24 heures sur 24, Soulières ne pourra consommer ni drogue ni alcool.
Il lui sera aussi interdit d’aller dans les casinos, de naviguer sur les réseaux sociaux et de posséder des documents bancaires qui ne sont pas libellés à son nom.