Le Journal de Montreal

CATASTROPH­E À CUBA

L’appareil aurait effectué un virage avant de s’écraser près de l’aéroport de La Havane

- ANNE CAROLINE DESPLANQUE­S ET ANTOINE LACROIX

Plus de 100 morts

Après son décollage de l’aéroport de La Havane, l’avion qui s’est écrasé en faisant plus de 100 morts hier à Cuba aurait effectué un « virage étrange » avant de piquer du nez.

Seulement trois femmes ont pu être tirées en vie de l’épave de l’appareil, parmi les 104 passagers et les six membres d’équipage. Elles souffrent de blessures multiples et reposaient dans un état critique hier soir. Au moins 107 personnes sont mortes dans la tragédie.

Même si le Boeing 737 devait se rendre à Holguin, une destinatio­n vacances prisée des Québécois, les victimes seraient pour la grande majorité des Cubains.

Selon Granma, un média d’État cubain, seulement cinq passagers étaient des étrangers.

DEMI-TOUR ?

Près d’une minute après que l’avion eut pris son envol, des témoins ont affirmé à des médias locaux avoir vu l’appareil faire demi-tour. Il aurait percuté des fils électrique­s avant de s’écraser dans une zone boisée.

Un lourd nuage de fumée noire s’est élevé de la scène, visible à des kilomètres.

« Nous allons lancer toutes les enquêtes pertinente­s », a déclaré Miguel Diaz-Canel, président cubain récemment nommé. Il a décrété un deuil national pour aujourd’hui et demain.

AMÉLIORER LE SERVICE

L’appareil impliqué dans l’accident, qui a été construit il y a 39 ans, était exploité par la compagnie Cubana de Aviación. Il avait été loué par l’entreprise Global Aerolineas Damojh, du Mexique, dont l’équipage était natif.

Pas plus tard que la veille du crash, une rencontre a eu lieu entre le vice-président cubain Salvador Valdés Mesa et les dirigeants de Cubana, qui fait face à de vives critiques, selon des médiaux locaux. Cubana a mis six de ses appareils au rancart ces derniers mois à cause de problèmes d’entretien.

La compagnie vit des difficulté­s engendrées par le blocus imposé par les États-Unis. Elle ne peut se procurer de nouveaux aéronefs et les pièces pour réparer les avions sont plutôt rares.

Joint par Le Journal à Cuba, l’auteur et chroniqueu­r Jacques Lanctôt a confirmé que la qualité des aéronefs de l’entreprise Cubana laissait à désirer depuis quelques années. Il est monté à bord de leurs avions à plusieurs reprises.

« Elle était obligée de louer de vieux appareils. Je vais y réfléchir à deux fois avant d’embarquer, a-t-il commenté. J’ai hâte que le contenu des boîtes noires soit analysé pour comprendre ce qui s’est passé. »

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MIGUEL DIAZ-CANEL Président cubain

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