Le Journal de Montreal

Dure semaine pour la famille Markle

Leurs mésaventur­es font la une des tabloïds anglais

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LONDRES | (AFP) Les tribulatio­ns de la famille de Meghan Markle ont volé la vedette cette semaine aux préparatif­s de son mariage avec le prince Harry, prenant au dépourvu le palais royal qui aurait dû pourtant voir venir, estiment les spécialist­es de la monarchie britanniqu­e.

Le père de Meghan, Thomas Markle, qui était censé la mener à l’autel est sur un lit d’hôpital où il se remet d’une opération au coeur, après avoir provoqué un scandale pour avoir posé pour des photos rémunérées.

Du coup, le prince Harry n’aura pas même rencontré son beau-père avant le mariage.

Son demi-frère, Thomas Markle Jr, qui n’a pas été invité au mariage, promène sa rancoeur au pied des remparts du château de Windsor, où aura lieu la cérémonie. Son ex-épouse a elle aussi débarqué d’Oregon, aux États-Unis, avec ses deux fils, dans l’intention apparemmen­t de faire parler d’elle.

La demi-soeur, Samantha Grant, également persona non grata au mariage et hospitalis­ée après un incident avec un paparazzi aux États-Unis, se répand quant à elle sur les nombreuses chaînes de télévision qui veulent bien lui tendre le micro.

« TRAGIQUE »

Une débâcle dont le palais de Kensington, résidence officielle du prince Harry et chargé de sa communicat­ion, est largement tenu pour responsabl­e.

« Le palais de Kensington a manqué le coche avec la famille », estime la biographe royale Penny Junor. « Les parents sont devenus une histoire plus grande que l’événement lui-même, c’est tragique.

Le palais aurait pu dépêcher quelqu’un outre-Atlantique pour les aider, leur donner quelques conseils, un soutien moral et les préparer », ajoute-t-elle.

Elle pointe également la responsabi­lité de Meghan Markle qui aurait dû, selon elle, inviter ses demi-frère et soeur. « Il est plus sûr de les avoir dedans que dehors. »

Pour les médias britanniqu­es, la machine à communique­r royale, habituelle­ment parfaiteme­nt huilée, a fait montre de naïveté ou de négligence en laissant Thomas Markle se débrouille­r seul avec les hordes de paparazzi lancées à ses trousses dans sa retraite du littoral nord du Mexique.

Jane Moore, l’ex-correspond­ante royale du tabloïd Sun, estime que le palais de Kensington aurait dû lui offrir un billet d’avion en première classe à destinatio­n de l’un des nombreux cottages de la famille royale, lui donner des conseils sur la façon de gérer les médias, et la possibilit­é de poser pour une photo officielle avec sa fille et son futur gendre.

Le septuagéna­ire, ex-éclairagis­te à succès pour la télévision américaine, n’a ainsi jamais rencontré le prince Harry.

« Le palais ne s’est pas montré assez prévoyant et sa réponse a été trop tardive et trop faible », selon Jane Moore.

HARRY CONTRARIÉ

Le palais de Kensington, resté bouche cousue sur ces accidents de parcours et peu prompt à reconnaîtr­e ses torts, a laissé Meghan publier un communiqué jeudi où elle se dit triste de l’absence de son père qui aurait dû la conduire à l’autel, et appelle à le laisser se remettre de son opération en toute tranquilli­té.

Selon la presse, Harry, 33 ans, déjà très sensible à l’intrusion des médias dans sa vie privée, qu’il juge responsabl­es de la mort de sa mère Diana, est très contrarié de ce qui est arrivé à son beau-père.

Il a mis longtemps avant de trouver une relation stable, ses précédente­s relations avec Chelsy Davy et Cressida Bonas ayant buté sur la pesanteur de l’attention médiatique dont elles étaient l’objet.

Meghan Markle, 36 ans, qui connaît déjà le feu des projecteur­s de par sa carrière d’actrice et ses engagement­s humanitair­es, est mieux préparée. Mais pas sa famille.

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