Les touristes pour déjouer le mauvais temps
SAINT-ISIDORE-DE-LAPRAIRIE | Une famille d’agriculteurs de Saint-Isidore-deLaprairie a diversifié ses activités pour intégrer le volet agrotouristique afin de se prémunir contre le climat parfois difficile et les fluctuations de prix.
Cela fait huit générations que les Desgroseillers cultivent la terre. Or, depuis quelques années, la famille, qui emploie près de 200 personnes par an, reçoit désormais des touristes.
À 28 ans, Louis Desgroseillers endosse la responsabilité du volet agrotouristique et de la restauration du Domaine Labranche, dernier projet d’une longue liste d’idées menées à bien par la famille.
Regroupant à la fois la cabane à sucre familiale, qui célébrera ses 100 ans en 2020, un verger et un vignoble, l’endroit accueille 30000 visiteurs de partout au Québec annuellement.
« Nous avons vécu des saisons climatiques extrêmes dans les dernières années, explique M. Desgroseillers. Se diversifier comme cela nous met à l’abri des années de récoltes plus maigres. »
Le quart des zones en culture au Québec se situant en Montérégie, il n’est pas rare que les agriculteurs diversifient leurs activités afin de s’offrir une béquille financière.
Or, le modèle de la famille Desgroseillers demeure unique en son genre avec sa cabane à sucre au printemps et sa « cabane à pommes » en automne.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
Un tel projet a pu voir le jour grâce au travail acharné de la famille au grand complet.
Quatre des six enfants résident toujours sur leur terre en compagnie de leurs parents. Marcel et Marie-France Desgroseillers, à 63 et 62 ans respectivement, occupent les rôles de maître acériculteur et de chef cuisinière, tandis que leurs enfants se partagent les tâches de comptabilité, d’agronomie, de production et de mécanique.
« Chacun de nous possède son créneau d’expertise, nos talents sont très complémentaires », se réjouit Louis Desgroseillers.
PRODUCTION ARTISANALE BIO
Tirant parti de sa diversité, le domaine fabrique désormais trois gammes d’alcools issus des cultures de raisins, de pommes et d’eau d’érable.
Ces produits se retrouvent à présent non seulement sur les tablettes des épiceries québécoises, mais également dans de nombreux marchés français, où l’on s’arrache les produits de l’érable.