Le Journal de Montreal

Hugo Bernard en confiance

Le jeune golfeur québécois a appris des leçons

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Les voyages forment la jeunesse comme le veut le dicton. Les expérience­s aussi. Qu’elles soient positives ou négatives ! C’est exactement ce qu’a vécu le jeune golfeur québécois Hugo Bernard depuis plus de six mois.

Occupant maintenant le 50e rang du classement mondial amateur, l’athlète de 23 ans n’aurait pu faire de progrès sans son échec aux qualificat­ions du circuit Web.com en novembre dernier.

Quelques jours avant de prendre le départ à la deuxième étape des qualificat­ions de l’antichambr­e de la PGA, une mouche l’a piqué. Il a soudaineme­nt décidé de changer sa façon d’approcher le jeu, mettant plutôt l’emphase sur la technique.

Naturel et instinctif avec un bâton en main, Bernard s’est rapidement cogné le nez en Floride. Avec deux rondes au-delà de la normale, il s’est exclu de la course et n’est jamais passé à l’étape ultime.

Cette expérience lui a servi de leçon. Il est aussitôt revenu à la recette qui lui avait permis d’avoir du succès et, entre autres, remporter le championna­t canadien amateur en 2016.

« Je jouais quand même bien jusqu’à tant que je me rende en Floride et j’ai décidé de tout changer, car j’avais trouvé quelques défauts techniques. Je suis maintenant content d’avoir vécu ça, raconte-t-il dans une entrevue téléphoniq­ue avec Le Journal

de Montréal. C’est drôle comment la vie peut virer. Maintenant j’en ris, parce que sur le coup, ce n’était vraiment pas comique. »

Bernard était à la recherche de l’élan parfait. Ce que ses entraîneur­s, Daniel Langevin et Derek Ingram, lui ont demandé d’arrêter de chercher. « Ç’a l’air que tous les golfeurs ont de petits défauts. C’est inutile de vouloir être parfait. Ça m’a ouvert les yeux », a souligné celui qui dit avoir gagné en maturité.

Cet échec lui a également permis de remettre les choses en perspectiv­es et de penser à son avenir. Plutôt que quadriller les États-Unis sur le circuit Web.com, il a décidé de demeurer sur le circuit mondial amateur en pimentant son calendrier de quelques évènements profession­nels.

BON CALENDRIER

En cinq tournois amateurs, il a terminé parmi les 10 meilleurs à trois reprises, prenant d’ailleurs le second rang à l’Invitation Azalea en Caroline du Sud à la fin mars.

Il a même participé à deux qualificat­ions du circuit de la PGA sans avoir accès au grand tournoi. Il se concentre maintenant sur son calendrier estival qui le mènera en Europe et aux États-Unis avant de revenir au championna­t amateur canadien qui aura lieu en Colombie-Britanniqu­e au début du mois d’août.

Entre-temps, il espère recevoir une exemption afin de participer à l’Omnium canadien qui sera disputé une dernière fois à Glen Abbey à la fin juillet. Sinon, il tentera de s’y qualifier puisqu’il ne pourra faire son chemin dans le processus de l’Omnium américain en raison de conflits de calendrier.

« Je suis très excité de ce qui s’en vient. Je sens que quelque chose de spécial va arriver. Je ne sais pas quand, mais je le sais. Ma confiance est excellente et je travaille fort. Ça va payer. »

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PHOTO D’ARCHIVES AFP Le Québécois Hugo Bernard occupe le 50e rang du classement mondial amateur.

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